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nationaux du Puy-de-Dôme ; il se porta de Tassin sur le ter-
ritoire de Champagne , se rendit maître de la grande ferme
de la Bruyère, et dirigea le feu de ses batteries sur la redoute
du Brulay et sur celle de la maison Julien.
« Le conventionnel Châteauneuf-Randon, se porta sur
Montréil et le plan du Loup, à la tête des volontaires du
Gard, de Loir-et-Cher > et de la plus forte partie des gardes
nationales du Cantal et de Haute-Loire. Les Lyonnais , qui
occupaient le grand Ste-Foy, craignant de se voir coupés en
s'obstinant à défendre leurs positions, se hâtèrent de les
abandonner pour venir au secours du petit Ste-Foy, et les
soldats de Châteauneuf-Randon entrèrent dans les redoutes
presque sans coup férir.
« Le général Valette , dont les troupes avaient bivouaqué
toute la nuit dans le village d'Oullins et dans les jardins de la
maison Dumont, se précipita sur le pont à la tête des volon-
taires de l'Ardèche et de l'Arriège. Après une légère résistance,
le poste de la maison Rousset se replia sur Perrache , et le
général Valette s'avança jusqu'à laMulatière, où ilfitplacer plu-
sieurs batteries dirigées contrôla redoute qui défendait le pont.
« M. de Précy, qui s'était porté le matin au petit Ste-Foy ,
et qui était parvenu à chasser les républicains des positions
les plus rapprochées de la porte St-Irénée , s'empressa de
venir à la défense de la presqu'île Perrache. Il était environ
10 heures du matin ; le général Valette avait déjà passé le
pont de la Mulalière, et ses soldats étaient en force sur la
grande chaussée de Perrache , et dans le bâtiment de la fon-
derie qu'on voyait jadis au milieu du canal de l'ancienne
Gare. Peut-être auraient-ils pénétré dans la ville sans le cou-
rage et la présence d'esprit de quelques Lyonnais de service
à la Mulalière , et qui, sans chevaux, avaient ramené, à la
bricole , de la Mulatière à la porte Perrache, puis à la Demi
Lune , en face du canal de la Gare, deux petites pièces de
campagne qu'il firent jouer sur les républicains avec le plus
grand succès.