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   « La cavalerie lyonnaise, accourue du quartier de la Dé-
serte, arrive sur Perrache par la rue Vaubecour; elle passe
le petit pont de la Gare ; mais , ne pouvant agir sur un ter-
rain fangeux, couvert de broussailles , coupé par de fréquen-
tes chaussées , elle revient sur ses pas , franchit la porte Per-
rache , arrive au galop sur la grande chaussée et se trouve
en face des républicains. Les deux pièces en batterie sur la
Demi-Lune ne cessaient depuis une heure de faire feu contre
la fonderie. Les compagnies qui gardaient le pont d'Oullins
et celui de la Mulatière , et qui avaient été forcées, dès le
matin , de se replier sur la ville , tiraillaieut vigoureusement
sur la chaussée et dans les broussailles. M. de Précy arrive
alors sur la chaussée : malgré le feu terrible de la redoute
républicaine , placée à Béchevelin , sur la rive gauche du
R h ô n e , il donne à la cavalerie lyonnaise l'ordre de charger ;
ce qui est aussitôt exécuté. Les républicains enfoncés de
toutes parts , se hâtent de regagner le pont de la Mulatière ;
quelques-uns cherchent à se réfugier dans les broussailles,
où ils sont faits prisonniers ; quelques autres sont culbutés
dans la fange des marais et m ê m e dans le Rhône. Arrivés
à l'entrée du p o n t , les républicains parviennent à s'y barri-
cader fortement. Soutenus par le feu continuel qui parlait de
la maison Michel et de quelques autres maisons situées sur
le coteau de Ste-Foy , il est impossible aux Lyonnais de les
déloger. M. de Précy ordonne à ses braves de se retirer
jusques vers le bâtiment qui servait, il y a peu d'années , de
caserne d'infanterie, et l'on y prend poste pendant le reste de
la journée.
   « Au moment où les chasseurs à cheval lyonnais sortaient
de la caserne de la Déserte pour se porter à Perrache , je me
trouvais à l'entrée de la rue des Bouchers, et je ne pus résister
au désir de les suivie. Arrivé dans la rue Vaubecour, où ils
s'étaient arrêtés un m o m e n t , je me dirigeai vers le vieux rem-
part d'Ainay, et je descendis ensuite vers le marais qui est
remplacé aujourd'hui par la vaste place de Louis XVIII. Sur
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