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354 nergie du commandant général Julliard (1), le représentant du peuple Gauthier chargea le commissaire ordonnateur des guerres Duchambon de diriger toutes les opérations. « Les volontaires du Mont-Blanc étaient entrés en ville et stationnaient sur la place de la Comédie*, on en poste un détachement à l'entrée du pont Morand, et deux pièces de canon sont mises en batterie à la tête du quai de Retz. De forts piquets sont placés à l'entrée de la rue du Garet, de la rue Clermont et de la rue St-Pierre ; une pièce de canon est mise en batterie du côté de cette dernière r u e , à l'angle de la rue de la Cage. Une autre pièce est amenée sur la place de la Boucherie-des-Terreaux ; un détachement des volontaires du Mont-Blanc et quelques particuliers armés pour la défense de la Municipalité, occupent la Boucherie et la place de la Feuillée ; le reste des volontaires et des partisans de la Munici- palité stationnent sur la place des Terreaux ou remplissent le vestibule, le balcon et quelques salles hautes de l'Hôtel- de-Ville, et deux pièces de canon demeurent en batterie de- vant le perron. « Yers les cinq heures et demie du soir, la colonne du Rhône arrive auprès de la voûte du Grand-Collège, et celle de Saône,à la descente du pont du Change. Les pelotons de chaque colonne tenaient toute la largeur des quais et présen- taient une masse plus imposante à l'œil que dangereuse; car où se trouvait l'espace nécessaire au déployement de l'une ou de l'autre de ces colonnes? « La colonne du Rhône fut celle qui essuya le premier feu. Les deux pièces de canon placées à la tête du quai de Retz,firent une décharge à mitraille qui la rompit entièrement, et la mit dans le plus grand désordre : un maréchal-de-camp de l'ancienne armée, M. Cortasse de Sablonnet, qui se trouvait à . Lyon, et y attendait une occasion pour passer en Suisse. (1) C'était un maître ouvrier en soie de la Grande-Côte ; il avait servi dans Je régiment de Béarn, infanterie.