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 Ce couvent était-il celui de l'Observance. N'était- ee pas plutôt
celui des Grands-Cordeliers ? C'est ce que nul document ne
 nous met à même de décider.
   En 1644, le père Théophile R a y n a u d , célébrant dans
l'église des Chartreux, à Lyon, sa messe jubilaire, un père
Gmw, cordelier de l'Observance, et non pas jésuite., comme
l'a cru Dupin (Biblioth. du XYIe siècle), prononça le dis-
cours où il fit entrer avec beaucoup de grâce l'éloge du docte
et pieux vieillard.
   Le P. CHAULES BOULE était n é , vers 1720 , à Cannes, petite
ville de Provence ; il professa d'abord la rhétorique au col-
lège de Yillefranche (Bouches-du-Rhône). On trouve dans le
Journal de Verdun une épître assez jolie, qu'il écrivit à cette
époque sur les charmes de l'union et de l'amitié. Ayant de-
puis embrassé la vie religieuse dans l'ordre des frères Mi-
neurs ou Cordeliers, il alla terminer à Paris ses études théo-
logiques et prendre ses degrés. Reçu docteur de Sorbonne,
il prononça le panégyrique de saint Louis, en présence de
l'Académie française, panégyrique qui valut à l'auteur les
éloges du rédacteur de l'Année Littéraire, qui en cita un fort
long extrait. Cette pièce n'a pas été imprimée.
   En 1761, le P. BOULE prêcha l'Avent à la cour de L u n é -
ville. Le roi fut si satisfait de l'orateur qu'il voulut que l'A-
cadémie de Nancy le reçût au nombre de ses membres. Sa
réception eut lieu le 7 janvier 1762. M. de Solignac, qui ré-
pondit au discours du récipiendaire, le félicita « sur les traits
de son éloquence qui sortaient tout embrasés de son cœur. »
   Après avoir prêché l'Avent à Yersailles, cette même an-
née 1762, il fut désigné pour prêcher encore devant S. M.
le carême de l'année suivante. Le P. Boule venait de termi-
ner son gardiennat à Saint-Bonaventure. Il avait, en 1755, été
revêtu du même honneur à l'Observance. Il y avait vécu dans
la plus étroite intimité avec le P. Dumas et le P. Débrye.
   Ce fut peut-être le désir de suivre plus librement la car-
rière de la chaire, où son goût l'entraînait, qui le porta à
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