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rèrent là quatre-vingts a n s , c'est-à-dire, jusqu'en 1572 , que
la reine Catherine de Médicis s'empara de leur maison , et
transféra les religieuses dans la chapelle de St-George , rue
St-Denis. Celte chapelle appartenait aux religieux de St-Ma-
gloire , qui furent eux-mêmes transférés à St-Jacques du Haut-
Pas.
    A ces détails , que nous avons tirés des Mémoires manus-
crits d e W a d i n g j de S p o n d e , de Fodéré , ce dernier ajoute
 que la réputation du pieux fondateur s'en accrut immensé-
 ment. Il passait pour un saint. « C'estait un religieux d'une
 « rare doctrine et d'une vie si exemplaire , qu'en sa face, sem-
 « bloit reluire un divin rayon. » Il fut appelé dans la pro-
 vince de France , pour y réformer plusieurs couvents selon
 la règle de l'Observance.
   Le P. Tisserand remplaça, dans le gardiennat de N. D. des-
Anges à Lyon , son digne ami , le P . Bourgeois -, il y mourut
l'an 1497. Il eut pour successeur^
   Le P . G. BOSSEBATI, lyonnais , fils d'un riche drapier de
celte ville , et négociant lui-même avant que d'être religieux.
Il fit voûter les cloîtres , construire les chambres d'hôtes ,
l'infirmerie basse et les offices. On admirait surtout sa pro-
fonde humilité.
   Le P. ROBIN mourut au service des pestiférés, vers l'an 1581.
   L e P. JEAN DE LA VIGNE , aussi gardien presque toute sa vie,
 succéda au bon père Thierry, dont nous avons parlé , et re-
 leva le couvent, après les désastres de 1562. Le dortoir, un
 peu plus élevé, aurait été le plus beau du royaume. En y
 montant du côté de l'église , on voyait dans l'enfoncement,
 une croisée qui donnait sur la colline, et produisait un jour
 des plus doux. Au-dessus du cintre arrondi qu'ombrageait le
 feuillage de la vigne, il avait fait écrire ces mots du Canti-
  q u e , p a r allusion à son nom : Vinece florentes clederunt odo~
  rem suum (1).


    (1) La vigne a exhalé le parfum de ses fleurs. Cant. Cant, c. v.