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317 rèrent là quatre-vingts a n s , c'est-à -dire, jusqu'en 1572 , que la reine Catherine de Médicis s'empara de leur maison , et transféra les religieuses dans la chapelle de St-George , rue St-Denis. Celte chapelle appartenait aux religieux de St-Ma- gloire , qui furent eux-mêmes transférés à St-Jacques du Haut- Pas. A ces détails , que nous avons tirés des Mémoires manus- crits d e W a d i n g j de S p o n d e , de Fodéré , ce dernier ajoute que la réputation du pieux fondateur s'en accrut immensé- ment. Il passait pour un saint. « C'estait un religieux d'une « rare doctrine et d'une vie si exemplaire , qu'en sa face, sem- « bloit reluire un divin rayon. » Il fut appelé dans la pro- vince de France , pour y réformer plusieurs couvents selon la règle de l'Observance. Le P. Tisserand remplaça, dans le gardiennat de N. D. des- Anges à Lyon , son digne ami , le P . Bourgeois -, il y mourut l'an 1497. Il eut pour successeur^ Le P . G. BOSSEBATI, lyonnais , fils d'un riche drapier de celte ville , et négociant lui-même avant que d'être religieux. Il fit voûter les cloîtres , construire les chambres d'hôtes , l'infirmerie basse et les offices. On admirait surtout sa pro- fonde humilité. Le P. ROBIN mourut au service des pestiférés, vers l'an 1581. L e P. JEAN DE LA VIGNE , aussi gardien presque toute sa vie, succéda au bon père Thierry, dont nous avons parlé , et re- leva le couvent, après les désastres de 1562. Le dortoir, un peu plus élevé, aurait été le plus beau du royaume. En y montant du côté de l'église , on voyait dans l'enfoncement, une croisée qui donnait sur la colline, et produisait un jour des plus doux. Au-dessus du cintre arrondi qu'ombrageait le feuillage de la vigne, il avait fait écrire ces mots du Canti- q u e , p a r allusion à son nom : Vinece florentes clederunt odo~ rem suum (1). (1) La vigne a exhalé le parfum de ses fleurs. Cant. Cant, c. v.