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        Le P. Jean de la Vigne mourut en 1694 ; son successeur fit
      disparaître ce gracieux souvenir d'un homme de bien, pour
      agrandir la chambre qu'avait occupée, petite et basse, son
      généreux et modeste bienfaiteur.
        Le P. CHARLESBELLET , né à Lyon, de parents nobles , doc-
     teur en Sorbonne , fut, jeune encore, nommé gardien de
     l'Observance , dont il fit relever le cloître. Il fut ensuite gar-
     dien des Grands Cordeliers , où il se distingua par la sagesse
     et la fermeté de son administration.
        Le P. CLAUDE YALLENOT , zélé défenseur des règles primi-
     tives, fut profès de l'Observance; étant vicaire de la pro-
     vince de Bourgogne en 1630, il dissipa l'entreprise des
     PP. Récollets sur le couvent d'Autun, fit casser plus tard
     deux chapitres provinciaux, et ses remontrances furent con-
     firmées par arrêt du parlement de Paris en 1659. Ne pou-
     vant faire prévaloir ses vues pour le maintien de la disci-
     pline, il se démit de toutes les fonctions de son ordre. Le
    P. Yallenot rentra sans bruit dans l'Observance, y vécut
    dans la pratique de la règle dont il s'était montré le gardien,
    le vengeur et le disciple le plus zélé. Il occupa les loisirs
    de sa retraite par des compositions poétiques, et publia des
    paraphrases anagrammatiques de plusieurs psaumes.
        Le P. CLAUDE DE GAYAN. Il est des hommes et des noms
    qui gagnent beaucoup à l'oubli ; Wading, Fodéré , Jean de
    Saint-Antoine, et la postérité y avaient laissé ce religieux,
    mais il nous est tombé entre les mains (1) un ouvrage inti-
    tulé : Le Temple de Salomon ou briefue Description de la
    grandeur, magnificence el richesse d'iceluy, ensemble un
    Meslange historique trailtant de lu maison, revenus, richesses
    indicibles et despence ordinaire et extraordinaire de David et
    de Salomon, par le R. P. F. CL. DE GAYAN; Lyon, chez la
    vefve Claude Morillon, 1623, in-12. Force nous est bien
    d'en rendre compte en peu de mots.

       (1) Nous devons à l'obligeante amitié de M. Collombet la connaissance de
    ce curieux volume.




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