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   L'histoire n'alimentant ses récits que des vicissitudes di-
verses que font naître et le temps et les hommes et les faits
et les idées, rien ne doit être court et précis comme le ta-
bleau d'un monument qui ne change pas "et d'une institution
dont les éléments se meuvent indéfiniment dans un cercle
uniforme. Aussi, après ces quelques détails, les annales de nos
Cordeliers ne nous offrent plus aucun trait remarquable.
Hors de l à , une fois faite la part iuévitable des humaines
fragilités, tout est simple, religieux, purement monastique.
Ce sont des années successives de vertus, d'isolement, d'abs-
tinences et de prières ; vie d'obscurité et d'égoïsme à l'œil
m o n d a i n , pleine et noblement détachée aux yeux de Dieu.
 Ce sont de longs jours de fraternité douce et touchante;
 exemples perdus peut-être, hélas! sans retour; des succès
plus ou moins rapides dans la science théologique, plus ou
moins éclatants daus la c h a i r e , plus ou moins marqués dans
les saints et mystérieux labeurs du tribunal sacré, ou bien
dans les efforts d'une paternelle sollicitude à l'égard de la jeu-
 nesse abandonnée à leurs soins. La foi peut entrevoir et
 recueillir là des milliers de prodiges ; l'histoire n'y trouve rien
 à glaner.
    Dans les archives municipales, on ne rencontre aussi que
 des faits insignifiants. C'est, en 1510 , une demande au con-
 sulat par les religieux de l'Observance de faire paver la rue
 qui longe leur église parce que la boue en devenait trop fan-
 geuse ( p r e u v e que* la saleté de nos rues est un vice ancien
 et trad'-iionnel.) C'est, e n l 6 6 6 , une allocation de 2,000 livres
 pour la restauration du cloître, du portail et de la chapelle de
 St-Louis qui avait souffert des détonnations des boîtes et des
canons tirés sur le quai de l'Observance, aux entrées solen-
 nelles des princes et autres seigneurs. C'est, en 1667, une se-
conde allocation de 500 livres pour nouvelles réparations in-
dispensables à la voûte de l'église, etc. C'est, quelques années
 avant la chute des religieux , une mince querelle entre MM.
les comtes de Lyon et nos Observantins, qui tourna toute Ã