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 l'avantage de ces derniers. Voici le fait ; à l'occasion d'un ma-
 riage célébré dans l'église de St-Paul, nos religieux permis
 rent aux amis de l'époux de faire tirer des boîtes, sur leur
 terrasse, en signe de réjouissance. Plaintes furent aussitôt
 portées au noble chapitre qui donna ordre de faire enlever
 les boîtes et de disperser la joyeuse foule. Résistance des
 Observanlins; de part et d'autre on en appelle aux tribunaux.
 La sentence est favorable aux religieux ; il étaient dans leurs
 droits, quelque étranger que fut à leur maison l'usage qu'ils en
 prétendaient faire; ils y furent maintenus.
    Remarquons, en 1660, l'établissement des dames de Sle Éli-
 sabelh-des-Deux-Amants, dans le voisinage de l'Observance
 et dans l'habitation d'un illustre Lyonnais, Jacques Moyron,
dont nous dirons bientôt la vie, les vertus , la fin et les dis-
positions dernières. Cette maison devint très-florissante ,
et à l'époque de la révolution , elle comptait 80 religieuses.
   Nous ne donnerons aucun détail sur les dévotions spéciales
à l'Observance. Une seule, au dernier siècle, y amenait la
 corporation unie des bateliers de Vaise et de Serin, la dévo-
tion à St-Nicolas, qui bientôt eut pris la place de St-Louis et
fut honoré dans la chapelle qui avait p o r t é , deux siècles, le
vocable du grand roi.
   La sépulture et les tombeaux vont réveiller plus d'un sou-
venir historique. Mais quels mois avons-nous prononcés?
Tombeaux, sépulture! y en a-t-il encore^ à l'Observance, le
moindre vestige? lorsque la fureur des sectaires s'en prit aux
ossements du P. Bourgeois, de tous les hommages que lui
rendait la p i é t é , ce fut la seule tombe profanée; on respecta,
on négligea, du moins, les autres, car on en retrouve
encore aujourd'hui qui portent les dates de 1527, 1547, 1558.
En 1793 j, m ê m e respect ou même dédain. Sous l'empire ^
quelques pierres tumulaires avaient été déplacées par les re-
cherches opérées pour la confection du salpêtre; elles sont
encore dans les jardins ou tout auprès des murailles du cou-
vent. Quelques autres, au moment de la restauration de