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261 vides de son culte. Alors , je ne sais quel parfum de piété vous semble embaumer ces lieux déserts ! je ne sais quelle douce paix s'insinue dans vos veines! quel transport élance votre esprit à Dieu! quel émoi religieux vous fait battre le cœur! Ainsi, du moins, les ruines de l'Observance ont-elles parlé plus d'une fois à notre ame. En échange de ces moments de pure et friande mélancolie , comme disait Montaigne , elles nous demandent de les reconstruire par la pensée , de r a - jeunir au moins pour un instant leur image effacée de l a m é - moire des Lyonnais , de ranimer quelques-unes des vieilles renommées éteintes qui brillèrent parmi les bons Observan- tins.Nous obéirons à cette voix. Essayons de relracer l'origine et les époques diverses de l'église et du couvent de Noire- Dame- dei-Anges, autrement dits de l'Observance. Ce travail sera court. Assez peu fréquenté par les cérémo- nies populaires , presque étranger , à raison de sa position , aux grandes vicissitudes de la cité, notre monument n'a vécu que trois siècles : il est abandonné depuis quarante-cinq ans^ Ce travail, d'ailleurs, est la suite naturelle et comme le com- plémcni de celui que nous avons publié sur l'église et le cou- vent de St-Bonavenlure ; aussi même plan , même méthode , mêmes guides , mêmes libertés encore : nous faisons un ta- bleau , plutôt qu'une histoire. Les Grands Cordeliers et ceux de l'Observance étaient frères ; les deux églises étaient sœurs; nous serail-il permis d'espérer que ces deux notices obtien- dront de la bienveillance publique une égale fraternité de bon accueil ? Nous saurions d'ailleurs à qui en renvoyer tout le mérite : les noms de MM. Péricaud aîné , Dcvilliers , Gocle- niard , Chellc et Pollet, que nous avons déjà signalés dans les Grands-Cor délier s , se présenteraient d'eux-mêmes à la p e n - sée du lecteur. MM. Brcghot du Lut et Chenavard voudront bien recevoir également l'expression de notre reconnaissance , pour les importantes communications qu'ils nous ont faîtes dans l'in- térêl de cette Notice.