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2o0 douté, ne reconnaît qu'une cause, la politique., les mauvais conseils, aux malheurs qui ont frappé notre ville. Pour nous, qui, comme lui, avons vécu au milieu de la classe ouvrière, il nous a été donné d'en reconnaître d'autres! Nous les laisse- rons développer à M. Monfalcon lui-même dans son article de l'Institution des Prud'hommes. L'auteur parle ensuite de la condition des ouvriers dans les grandes villes, de leur état comparatif en France et en An- gleterre : c'est là un sujet traité un grand nombre de fois ; aussi il ne fait que résumer ce qui se trouve dans tous les ou- vrages d'économie sociale et de statistique , il ne produit au- cun fait, aucune pensée nouvelle, rien ne lui appartient dans ce chapitre terminé par la citation d'exemples d'hommes du peuple devenus grands par leur génie et leur travail, mal- gré les obstacles qu'ils ont rencontrés sur leurs pas. De si hautes destinées ne sont pas communes, il est vrai;, mais si tous les ouvriers ne sont pas heureux dans leur sphère, c'est que la politique leur a fait prendre les industriels en haine et leurs métiers en dégoût. Quelques mots suffisent à l'écrivain lorsqu'il discute la question des salaires, la plus importante, sans contredit, d'é- conomie politique : c'est que pour la résoudre il fallait quel- que chose de plus que de l'érudition ; aussi, l'auteur tourne la difficulté sans l'aborder, et finit ce paragraphe de la ma- nière qui suit : Dans l'état présent, l'ouvrier ne peut compter ni sur la continuité absolue du travail, ni sur la fixité des sa- laires. Arrivant à l'Institution des Prud'hommes pour régler les différends entre les industriels et les ouvriers, M. Monfalcon ne trouve que des paroles d'éloge dans l'organisation du con- seil, vu que les deux conditions ne sont point représentées d'une manière égale ; puis, il ajoute : ce tribunal sert bien plus à juger les contestations entre ouvriers que celles qui surviennent entre le travailleur et le fabricant; s'il eût été bien compris, les troubles qui ont désolé la plupart de nos grandes villes auraient