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   été prévenus. Ce ne sont donc plus les mauvaises passions po-
   litiques qui en ont été cause, comme il est dit en comment
  çant          Nous ne suivrons pas l'auteur lorsqu'il parle des
  droits politiques des ouvriers. Nous citerons seulement sa
  proposition première et sa conclusion : « En principe l'apti-
  tude des ouvriers à l'exercice des droits politiques, ne saurait
  être contestée; ils sont lès égaux du riche et du puissant devant la
  loi; p u i s , trouvant sans doute de graves et bonnes raisons, eu
  égard à l'état de la société pour méconnaître le principe, il
  parle de l'ignorance du peuple * des mauvaises passions, etc.,
  et il conclut ainsi : la politique dégrade l'ouvrier.
      Parlant des devoirs du citoyen, M. Monfalcon trouve belle
 matière pour accuser les perfides conseils, les clubs politiques,
 lee mauvaises doctrines que soufflent au peuple ses détestables
 flatteurs. L'ouvrier peut avoir à se plaindre, soit de sa condi-
 tion, soit de l'injustice des industriels; mais il n'a pas le droit
 de se soustraire àl'une ou l'autre ; les lois le protègent ; il peut
 toujours les invoquer -, il doit attendre que justice lui soit
 rendue. Heureusement l'auteur a soin de nojis prévenir que
 ce n'est point l'obéissance passive qu'il demande, car beau-
coup auraient pu s'y tromper.
     Dans le chapitre VI : des devoirs de famille, il nous annonce
encore qu'il ne va dire que ce que tout le monde sait.
     Pour le suivant, intitulé : des coalitions d'ouvriers, des tarifs,
de l'égalité des salaires, M. Monfalcon aurait pu le supprimer
dans son ouvrage, en renvoyant simplement le lecteur par
une note aux articles publiés sur ce sujet dans le Courrier
de Lyon, depuis 1832 jusqu'en 1835 inclusivement.
     Lorsque l'Académie des sciences du Gard mit au concours
le sujet qui nous occupe, sans doute elle demandait sur-
tout les moyens d'améliorer la condition des classes labo-
rieuses , c'est un travail spécial, conçu dans ce sens qu'elle
désirait voir paraître ; elle a couronné l'œuvre du docteur
Montfalcon. A-l-il donc répondu aux vues de cette société?
Plus heureux et plus habile dans la deuxième partie que dans