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251 été prévenus. Ce ne sont donc plus les mauvaises passions po- litiques qui en ont été cause, comme il est dit en comment çant Nous ne suivrons pas l'auteur lorsqu'il parle des droits politiques des ouvriers. Nous citerons seulement sa proposition première et sa conclusion : « En principe l'apti- tude des ouvriers à l'exercice des droits politiques, ne saurait être contestée; ils sont lès égaux du riche et du puissant devant la loi; p u i s , trouvant sans doute de graves et bonnes raisons, eu égard à l'état de la société pour méconnaître le principe, il parle de l'ignorance du peuple * des mauvaises passions, etc., et il conclut ainsi : la politique dégrade l'ouvrier. Parlant des devoirs du citoyen, M. Monfalcon trouve belle matière pour accuser les perfides conseils, les clubs politiques, lee mauvaises doctrines que soufflent au peuple ses détestables flatteurs. L'ouvrier peut avoir à se plaindre, soit de sa condi- tion, soit de l'injustice des industriels; mais il n'a pas le droit de se soustraire à l'une ou l'autre ; les lois le protègent ; il peut toujours les invoquer -, il doit attendre que justice lui soit rendue. Heureusement l'auteur a soin de nojis prévenir que ce n'est point l'obéissance passive qu'il demande, car beau- coup auraient pu s'y tromper. Dans le chapitre VI : des devoirs de famille, il nous annonce encore qu'il ne va dire que ce que tout le monde sait. Pour le suivant, intitulé : des coalitions d'ouvriers, des tarifs, de l'égalité des salaires, M. Monfalcon aurait pu le supprimer dans son ouvrage, en renvoyant simplement le lecteur par une note aux articles publiés sur ce sujet dans le Courrier de Lyon, depuis 1832 jusqu'en 1835 inclusivement. Lorsque l'Académie des sciences du Gard mit au concours le sujet qui nous occupe, sans doute elle demandait sur- tout les moyens d'améliorer la condition des classes labo- rieuses , c'est un travail spécial, conçu dans ce sens qu'elle désirait voir paraître ; elle a couronné l'œuvre du docteur Montfalcon. A-l-il donc répondu aux vues de cette société? Plus heureux et plus habile dans la deuxième partie que dans