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suffisantes pour maintenir l'ordre      dans ces deux cités indus-
trielles ; qu'ils n'avaient rencontré   personne sur les deux rou-
les qu'ils avaient parcourues, et       n'y avaient rien vu qui put
faire croire à la prompte venue à       Lyon d'auxiliaires pour le
parti de l'insurrection.
    M. le commandant Million sentit toute la portée de nou-
 velles aussi rassurantes et aussi positives sur la situation des
deux villes manufacturières les plus peuplées de celles qui
nous avoisinent. Voulez-vous, me dit-il aussitôt, venir avec
 moi donner vous-même ces renseignements au général Ay-
 mar. •—Tout de s u i t e , lui répondis-je ; trop heureux si je
puis être utile à mon pays dans une circonstance aussi grave.
 Nous nous rendîmes dans la baraque , destinée au corps-de-
garde habituel de la place, qui était alors occupé par M. le
lieutenant-général et un grand nombre d'officiers supérieurs,
et où nous fûmes reçus par un capitaine d'état-major , M. Dir-
terrail. Je lui répétai tout ce que j'avais dit au comman-
 dant Million ; et comme le général était en ce moment
 en travail particulier avec M. le colonel Aupick, son chef
d'état-major, M. Duterrail me pria d'attendre et alla lui com-
 muniquer les détails que j'apportais. Je le laissai aller sans rc-
Jléchir qu'attendu l'approche de la nuit, j'étais clans l'impossi-
bilité d'attendre. Aussi peu d'instants a p r è s , pris-je congé de
M. Million en lui disant q u e , plus tard , le danger serait par
 trop grand pour moi; que d'ailleurs M. Duterrail et lui sa-
 vaient tout ce que j'avais à dire, et que ma présence en ce
lieu était désormais inutile. Je me r e l i r a i , et je retournai à
l'Hôtel-Dieu, tout étonné que j'étais de n'avoir pas trouvé
l'élat-major général mieux informé de ce qui se passait dans
 la ville et au dehors.
  Ce ne fut que le 1G que je revis le commandant Million, et
que je pus connaître le résultat des nouvelles que j'avais
données. « Ah ! docteur, me dit-il, du plus loin qu'il m'aper-
« e u t , vous ne vous douiez sûrement pas de l'effet qu'a
« produit votre bonne arrivée au quartier-général! L'impor-