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« à les voir languir. Quelques-uns qui cstqyent attachez de
< reng à une corde comme des forsals , furent arquebusez
 «
« tous ensemble et jetez dans le Rhône. Or, en signe de joie*
<« pour avoir faict un si bel acte, fut faicle une grande escop-
« peterie en la place des Cordeliers. De cette heure là, il n'y
« eut que meurtre et saccageaient par toute la ville. » Le
clergé resta entièrement étranger aux fureurs de cette jour-
née (1) ; nous ne sachons pas que nos religieux aient été incul-
pés d'une molle complaisance ou d'une odieuse complicité. A
ce sujet nous n'avous trouvé d'eux, en nos consciencieuses
recherches, qu'une seule phrase ; elle est de Fodéré; sans
blâme comme sans éloge, sans pitié comme sans incrimina-
tion, pareille en tout à là fin d'une narration biblique, il
parlé des assassins du P. Gaïete : «Mais comme les iugementsc
« de Dieu sont incompréhensibles, il arriva qu'un massacre
« quifutfaictàlasainctBarlholomy, l'an 1572, les mesmes
« hérétiques qui assistèrent et firent cest assassin, furent tuez
« et massacrez par la populace de la ville de Lyon et ietez
« dans la rivière. »                                      •




   Nous voudrions pouvoir élargir notre cadre et continuer
encore nos citations, tant le livré de M. Pavy contient de
choses attrayantes. Nous voudrions le suivre dans les détails,
si pleins d'intérêt, qu'il nous donne sur les Assemblées Géné-
rales tenues aux Cordeliers en 1789 et 1791, ainsi que sur la
sanglante catastrophe d'Avril, qui trouva là un si impitoya-
ble dénoûment. Le lieu saint ne fut pas comme autrefois un
asyle pour ceux qui s'y étaient réfugiés. Ces jours de deuil

   (1) WoalaNotice sur M. de Mandelol, pair M. A. Péricaudî Origine de FE-
glise de Lyon , par M» l'abbé Jacques.