page suivante »
m • rendez-vous des nobles citoyens, des riches étrangers des états , du clergé, du consulat, des gens du r o i , est encore au couvent de St Uonaventure. Le plan de Broquinçst adopté» L'œuvre prend le nom d'Aumône générale. Huit recteurs et un secrétaire sont nommés. Toutes les misères vont relever de leur zèle, devenu tributaire dé tous les besoins. Leurs fonc- tions sont gratuites. Ils seront renouvelés tous les deux a n s , par moitié, chaque année, ils exercent une immense juridic- tion sur le pauvre. Ils peuvent imposer des corrections et des peines, fustiger s incarcérer et. bannir. L'Aumône générale s'impose l'adoption des enfants.orphelins de-la ville, de l'âge de sept à quatorze ans. Parmi les choses qui touchent à notre histoire, il faut distinguer la procession annuelle fixée au jour de Pâques, des enfants de l'Aumône, entourés des conseillers, échevins , de Messieurs de l'Aumône, de tous les religieux mendiants. On allait de St-Bonaventure à la cathédrale, où se fesaient le sermon et la quête. La seconde charge de l'Aumône, était la distribution hebdomadaire, dans les quartiers ci-des- sus désignés, et enfin, le viatique offert aux pèlerins et voyageurs passant par la ville. Nous lisons dans l'ordonnance de Jean du Peyrat,. sous la date du 3 mars 1533 : « De par leroy..... Item, aux poures passagiers a été or- « donné quilz se retireront aux Cordeliers Sainct-Bonaventure, « là où ils auront une aulmosne pour un jour et pour une « foys : et icelle receue, ne pourront mendier par les rues « de la ville, sur la peine du fouet et du bannissement. » Pour faire face à tant de frais, chaque mois on recueillait les souscriptions des habitants. Des troncs étaient placés dans toutes les églises, dans les hôtelleries ; une quête annuelle établie , les aumônes individuelles et même, celles des com- munautés religieuses abolies, tout fut concentré dans Ja grande œuvre qui exerçait la haute suprématie du zèle. Un homme a Ire ville n'est pas le premier, et l'on a dans tous les temps cherché à dé- ruire cette lèpre.... mais elle est toujours renaissante.