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Us- inent avec les insurrections de novembre 1831 et d'avril 1834. Nous citerons Paradin. « Le roi François I er ayant fait com- te mandement qu'on eût à conduire à sa fin ce somptueux com- « mencement de boulevarts (1) et fortifications de la ville., il « fut question de trouver argent pour autant que le revenu « de la maison de ville et deniers communs n'y pouvoient « satisfaire. A cette cause fut faite assemblée du Consu- « lat. » On mit en délibération le mode de l'impôt. Le plar cerait-onsur le blé ? le fixerait-on sur le vin? Ce dernier avis prévalut. « Ce qu'un grand tas de taverniers et petits artisans « trouvèrent si mauvais } qu'ils concilèrent la populace à faire « et émouvoir une grosse sédition. » Ils affichèrent des pla- cards incendiaires. L'un d'eux finissait par ces mots : « Nous « faisons savoir à tous les dessus dits qu'ils aient à se trouver « demain aux Cordeliers, afin d'y mettre ordre et police , « dans le but d'utilité et au profit du populaire de cette ville « de Lyon et de moi ; ainsi souscrits : LE PAUVRE. Le lendemain, jour de St-Marc, « accoururent tous ces pe- « tits compagnons au nombre de plus de deux mille et deux « cents femmes de telle farine, ou environ , en la place des « Grands-Cordeliers, tous armés de bâtons, tels que la furie « leur avoit mis entre les mains , et avec horrible effroi, spn- « nèrent un toquesain et alarme, comme si le feu cust été « aux quatre coins de la ville , qui fut cause que tout y ac- « courut, et y étoit toute la l.ye du peuple, sans ordre , sans « bride, sans chief, et se ruèrent de pleine arrivée sur le sac « et pillage des maisons prochaines, desquelles fut celle de « M. Champier (2), seigneur consulaire et premier médecin (1) Voyez Mémoire sur les Fortifications de Lyon , par l'abbé Greppo, in- séré dans les Archives du département du Rhône. (2) Elle était située en face de la porte principale de l'église , et non'dans la rue qui porte actuellement son nom , car c'était alors le verger des r e - ligieux.