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        LE COMEDIEN FLEURY
                            A LYON.



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     MM. Bellecourt, Monvel et Mole tenaient à eux l'emploi
• dans lequel j'aurais pu être classé. Quand il fut question de
  moi au comité, Bellecourt dit avec le ton impérieux de ses
  premiers rôles : « Qu'on n'avait besoin de personne. » Mole
  prétendit que la Comédie-Française « fleurirait sans moi. » Et
  Monvel, n'étant pas reçu pour le moment, et dont l'opinion
  était consultée , opina en dehors du comité. Or, ce triumvirat
  intéressé étant à même d'imposer despotiquement ses volon-
  tés s j'ajournai mes espérances ; et docile aux conseils de Le-
  kain, mon bon ange , je pris parti pour le grand théâtre de
  Lyon , dirigé avec un éclat tout parisien, par Mme Lobreau ,
  habile administrateur, et femme citée.
     Mmo Lobreau m'accueillit comme une directrice accueille un
  comédien utile, et le public de Lyon ni trop mal, ni trop
  bien, en public qui attendait.
     Terrible parterre que celui de la seconde ville du royaume !
  La directrice de ses plaisirs dramatiques avait fort à faire :
  parlons un peu d'elle ; je reviendrai à mes Lyonnais , auxquels
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