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68 se permettre le plus léger doute. Ainsi donc, tant que rien ne sera dérangé dans le cerveau de M. A., n° 2 , M. A , n° 1 n'a pas à craindre de voir les bruits de coterie se confirmer. Que si ees habiles traducteurs des Découvertes dans la Lune avaient besoin d'être défendus d'une pareille accusation, je dirais : Ces messieurs n'ont publié leur livre qu'après avoir prié M. Herschell de s'assurer, à l'aide de l'objectif de vingt- quatre pieds, et à l'exemple d'As tolphe, de lunatiquemémo'iie, que parmi les fioles pleines que nous savons être dans la lune, aucune ne portait leur nom. M'ieJane DUBUISSON. NOUVELLES ET LÉGENDES , PAU G. A. BEN AL. LES ENCOURAGEMENTS SU PREMIER AGE , PAR LE MÊME. LES VEILLÉES SES JEUNES ENFANTS, PAR LE MÊME. Si l'indifférence pouvait tuer la littérature, il y a long- temps qu'il ne serait plus question de littérature parmi nous. On n'écrit pas impunément, en province, à Lyon surtout où toute chose est sans valeur si elle ne se cote pas à la Bourse. Aussi ne saurions-nous trop admirer le courage d'abnégation dont le spectacle nous est encore offert par quelques hommes assez osés pour se prendre corps à corps avec l'indifférence publique ; assez modestes pour se contenter d'un petit nom- bre de suffrages amis. Parmi ceux qui luttent ainsi avec une persévérance digne d'encouragement et d'éloge , M. C. A. Rénal se fait remarquer au premier rang. Déjà connu par des essais poétiques aussi chastes de pensée que faciles d'expres- sion , notre compatriote, dont le nom véritable se dérobe encore sous le voile du pseudonyme, vient d'ajouter trois volumes à la collection de ses œuvres. Ce ne sont plus seule- ment de petits vers chantant de petites joies, ou pleurant de petites douleurs, des poésies intimes destinées aux loisirs du boudoir ; l'auteur des Nouvelles et Légendes a compris enfin