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se permettre le plus léger doute. Ainsi donc, tant que rien ne
sera dérangé dans le cerveau de M. A., n° 2 , M. A , n° 1 n'a
pas à craindre de voir les bruits de coterie se confirmer.
   Que si ees habiles traducteurs des Découvertes dans la Lune
avaient besoin d'être défendus d'une pareille accusation, je
dirais : Ces messieurs n'ont publié leur livre qu'après avoir
prié M. Herschell de s'assurer, à l'aide de l'objectif de vingt-
quatre pieds, et à l'exemple d'As tolphe, de lunatiquemémo'iie,
que parmi les fioles pleines que nous savons être dans la lune,
aucune ne portait leur nom.
                                    M'ieJane DUBUISSON.



            NOUVELLES ET LÉGENDES , PAU G. A. BEN AL.
       LES ENCOURAGEMENTS SU PREMIER AGE , PAR LE MÊME.
         LES VEILLÉES SES JEUNES ENFANTS, PAR LE MÊME.


   Si l'indifférence pouvait tuer la littérature, il y a long-
temps qu'il ne serait plus question de littérature parmi nous.
On n'écrit pas impunément, en province, à Lyon surtout où
toute chose est sans valeur si elle ne se cote pas à la Bourse.
Aussi ne saurions-nous trop admirer le courage d'abnégation
dont le spectacle nous est encore offert par quelques hommes
assez osés pour se prendre corps à corps avec l'indifférence
publique ; assez modestes pour se contenter d'un petit nom-
bre de suffrages amis. Parmi ceux qui luttent ainsi avec une
persévérance digne d'encouragement et d'éloge , M. C. A.
Rénal se fait remarquer au premier rang. Déjà connu par des
essais poétiques aussi chastes de pensée que faciles d'expres-
 sion , notre compatriote, dont le nom véritable se dérobe
 encore sous le voile du pseudonyme, vient d'ajouter trois
 volumes à la collection de ses œuvres. Ce ne sont plus seule-
 ment de petits vers chantant de petites joies, ou pleurant de
 petites douleurs, des poésies intimes destinées aux loisirs du
 boudoir ; l'auteur des Nouvelles et Légendes a compris enfin