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67 sur la politique, sur les matières d'administration et de gou- vernement, sans connaître la force, la richesse et la puis- sance d'un état, les sources de prospérité, les moyens de conservation qu'il doit à sa position géographique, à sa po- pulation, à ses productions et à son industrie, là statistique qui a pour objet d'analyser, de classer et d'apprécier ces di- vers éléments , a paru à MM. A. et A. encore trop difficile dans le royaume delà lune. Ils attendent que YAmerican fasse un second emprunt à Bergerac ou à Fontenelle pour nous donner en lête de leur seconde édition une carte du délicieux pays dont les habitants ont des ailes qui leur tombent très- confortablement sur les talons. Grâce au procédé commode de l'académicien-baron, et à l'aide dénotes enluminées et de larges pâtés d'encre de Chine, nous connaîtrons la statistique de la lune > comme si nous avions enjambé le mètre qui la sépare encore du télescope de M. Herschell. Le style de cette composition est tout-à -fait en harmonie avec le chois du sujet et des personnages, et soit qu'on le considère comme pastiche de VAmerican ou comme œuvrede MM. A. et A., on ne peut nier qu'il ne s'y trouve une certaine vérité locale. S'il faut en croire les envieux de toutes les gloires, le bruit aurait couru dans la coterie littéraire que, imbus de leur su- jet, MM. A. etA. se soupçonnent eux-mêmes atteints d'une idée fixe ; leur grande préoccupation (et c'est une pusillani- mité qui démoralise vite un chef de $ecte) serait la crainte de passer pour fous. Mais nous n'accordons aucune croyance à ces bruits malveillants, et notre jugement reste libre de toute influence. Sans doute MM. A. et A. habitent souvent des régions un peu élevées, et leur imagination a une tendance à sauter hors des gonds; mais tout cela ne constitue pas la folie. D'ailleurs , au dire de notre spirituel ami Cari, Inner- vation animique n'est pas beaucoup plus intense chez M. A., B° 1, que chez M. A., n° 2 , sur le bon sens duquel on ne peut