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LA BERNARDA-BUYANDIRI 637 C'est de même à la régression de \'i final qu'est due la forme tuy (toti) I 91, constante à côté de tout (totum). O bref est représenté par ou dans : * De mora — demoura, demeure II 128. Volo = voulou, je veux I 115. Volis = vou, tu veux I 80, II 18, A 90. * Povent = pouvont, peuvent I 84. Bovem = bon, bœuf, A 311. Scholam = écoula, école A 48. Potest = pou, peut II 42. Ego = jou, je I 109, 173. On trouve déjà dans la scène patoise de la Chevauché de l'Ane de 1566 : defour (deforas. franc, dehors), mais schola a donné ecola et non écoula. La finale OCUM devenait ua dans le lyonnais du quatorzième siècle : Marguerite d'Oingt ecntlfua (focum), lua (locum) et, devant une s deflexion: lues. Nos textes emploient les formes feu II 115, A 181 et lieu II 63 qui, bien certainement, sont d'importation fran- çaise : les patois actuels, celui de Saint-Genis-les-OUières notam- ment, conservent encore les formes dialectales : fua (focum), jua (jocum). Toutefois la forme eu (hoc) I 167 paraît bien lyonnaise. La même observation s'applique à cœur (cor) II 4 ; la forme dialectale est cuor qu'emploie l'auteur des Visions (p. 47). L'O bref a permuté en u dans le dérivé du pronom neutre hoc qui, en lyonnais, est u\\ 45, 111, A, çu (ecce hoc) A 117, et pu (potest), II 157 de la locution pu aitre (franc, peut-être). Il y a eu résolution de la gutturale dans avoi(* apud hoc) A 152,8, II 188, écritaussi avoai A 215, voy(hoc, franc, oui) II 276, oey (II 43), et régression de la palatale dans ploivy (*ploviam) II 15, ennoye (dé- rivé de inodium, franc, ennuyé 30 pers. du sing. de l'ind.prés.) II 16, O entravé demeure ; devant une N appuyée il se nasalise : Portam = porta, porte I 164. Corpus = cor, corps I 38. Fortem = fort, fort II 304. Frontem. = /ro«, front II 1.