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 476                           LA Il K V U E L Y O N N A I S E

        Y ne mourret que de rue man,
        Y seret plutou mor vjourdy que deman.
       Montra mey solamen quoqu'vn que me regarde,
       le lou devoreray eusse-t'y mille garde :                                               30
       Si lo clier du Palay me venian avisa,
       Y serian bien mal avisa ;
       Encor qui l'an mauvaisi narra, <>•
       Que de coup de bâton, et que de coup de barra
       le frapperin sur ello coume desu de platrou (-1\                                       35
       Y ne s'en iriaw pa sen mouchi, sen emplatrou ;
       Per lo Serjan, Archi, & lo pussa Racors ^\
       le leur voudrin brisi lou cor,
       Lo chappla coume de z'herbette,
       Et lo faire brûla coume de zalumette.                                                  40
       Gervaisi, i'ay l'honeur, ie sy ben prou gaillarda,
       le me laissou baisy, mais per faire la fiarda,
       Rasclam'aco, pa ren, i'aimou mieu la boutilli,
       Ou de raisin de quoque trilli,
       Que ie ne foy lo discour d'vn friziat k\                                               45
       Que diret puis après qui m'aret mepriziat.
bien mettre sous le pied un tel opprobre, non seulement pour épargner son père, mais aussi
pour ne point se machurer et dilfamer avec toute sa maison de la mesme ignominie. »
   Comme étymol. Grandgagnage et Scheler proposent l'anc. haut allem. masca tache, anc.
 flamand mascbc et mascbeleit, maescberen tacher. Suivant Littré, ce mot paraît être lé même
que l'anc. franc, mascerer, barbouiller.
   (1) Lisez : «Encor qu'il an mauvaisi narra ». Littéralement : mauvaise narrine. Avoir
« mauvaisi narra », c'est avoir l'air méchant. C'est une locution à rapprocher de la locution
française avoir le nez de... au sens d'avoir l'apparence, la réputation de...
                    Moi qui n'ai pas le nez d'être Jean qui ne peut
                                                            (RÉGNIER.   Sat.   XI,   v. 6).
  Voyez LITTRÉ. V. Neç, §. 4.
  (2) On dit en Genevois : faire plâtre de quelqu'un, le turlupiner. C'est une image analogue
à celle du français : battre comme plâtre.
                                 C'est un esprit acariâtre
                            Homme à vous battre comme plâtre.
                                                    (SCARRON : VIRGILK Travesti, IV).
   (3) Les pousse-recors, probablement les huissiers qui font marcher les recors. Les recors
dit Littré, sont des officiers subalternes de la justice qui accompagnent les huissiers pour leur
servir de témoins ou leur prêter main-forte dans l'exercice de leurs fonctions.
   (4) Nous dirions aujourd'hui : un boudiné. Au xvne siècle, un jeune frisé se disait d'un jeune
élégant.
                          Quand un jeune frisé, relevé de moustache
                            Me vint prendre, et me dict....
                                                        RÉGNIER, Sat. VIII, v. 9 et 11.