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      Des tapis de Farahan ont été adjugés entre 2.000 et 2.500 francs. De Khorassan,
de 3.000 à 4.000 francs. De Beloutchistan, entre 1.500 et 3.000 francs. De Boukhara,
entre 3.000 et 7.000 francs. Le total a produit la somme coquette de 175.000 francs.
      Une petite vente où figuraient quelques meubles anciens a prouvé que les
objets du XVIIIe siècle, toujours très demandés, ne subissaient pas la vague de baisse :
2 fauteuils et 5 chaises cannés, d'époque Louis XV, ont été vendus à 3.600 francs ;
un fauteuil Louis XIV, 805 francs ; une fontaine d'étain, complète, avec son meuble,
très jolie pièce, 1.250 francs; deux glaces Louis XVI, très simples mais avec leur
vieille dorure, 1.410 francs.
      Enfin, une autre vente a marqué une fois de plus le goût des amateurs pour la
gravure du xvm e siècle. Cinq pièces de Baudouin, en noir, ont été très disputées,
les Amants surpris a été adjugée 415 francs; les Soins tardifs, 615 francs ; Annette
et Lubin, 520 francs ; Rose et Colas, 640 francs ; le Fruit de l'Amour secret, 700 francs.
      Parmi les sanguines, trois pièces par Demarteau, d'après Boucher, ont été
vendues fort cher : C'est la fille à Simonette, n° 59, belle épreuve avec, au dos, la
contre-épreuve, ce qui est une rareté, a atteint 735 francs ; Une femme du peuple
et son enfant, n° 55, a été adjugée 535 francs ; la bergère endormie, n° 137, 600 francs.
      De Demarteau également, d'après Clermont, deux gravures, le Poète, le Musi-
cien, n os 445 et 448, épreuves tirées en deux tons, ont été payées 610 francs. Enfin
la Bergère surprise, par Liger, d'après Huet, épreuve en couleurs, a été poussée
jusqu'à 705 francs. Il est certain que si, à Lyon, de belles gravures en couleurs
passaient en vente publique, elles réaliseraient de très gros prix.
      Comme on le voit, ce trimestre a été très intéressant pour les amateurs ; par
contre, nous allons entrer dans une période de sommeil. Dès le mois de juin, en
effet, les Lyonnais sont à la campagne et les belles ventes suspendues en fait jusqu'en
octobre.
      Souhaitons que la saison prochaine soit riche en ventes artistiques ; sans voubir
être indiscret, j'ai de bonnes raisons de penser qu'avant la fin de l'année les amateurs
pourront satisfaire leurs goûts.
                                                                 M. B.