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chiffre respectable de 1.425 francs. Peu ou pas de faïences et porcelaines. Dans une
vente d'objets de Chine, deux grandes potiches d'époque Kang-hi ont atteint 2.500
francs ; une urne en grès d'époque Kien-Long, 600 francs ; deux vases de Chine
en bronze, décorés de vols d'oiseaux en relief, 1.100 francs. Dans cette même vente,
un légumier et une soupière d'argent d'époque Louis XVI ont été adjugés 3.070 et
1.400 francs.
      Enfin, une vente de timbres-poste a réalisé le total impressionnant de 100.000
francs.
      Pour terminer cette chronique, nous dirons ce dont nous sommes persuadés
depuis longtemps et ce que nous ne cessons de répéter (enfonçons le clou dans les
têtes dures des amateurs), à savoir qu'il est regrettable de ne pas voir plus souvent
à l'Hôtel des Ventes de Lyon des meubles et objets d'art intéressants. Le Lyonnais a
pris depuis longtemps déjà la très fâcheuse habitude d'envoyer à Paris les pièces
qui offrent quelque intérêt, sous le prétexte qu'elles se vendent mieux qu'à Lyon ;
et cependant que de déboires et que d'anecdotes savoureuses on pourrait raconter
à ce sujet! Aussi, il est nécessaire que l'amateur sache que la pièce intéressante
(je ne dis pas hors ligne) se vend toujours aussi bien et souvent mieux à Lyon qu'à
Paris. On en pourrait donner de nombreux exemples ; qu'il suffise de citer la vente
de tapisseries faite l'an dernier à cette époque à la Salle des Ventes, qui a produit
150.000 francs : ces tapisseries, ordinaires comme qualité et la plupart assez
abîmées, n'auraient probablement pas atteint ces prix à Paris.
      Malheureusement, il faudra du temps pour remonter ce courant ; on y arrivera
petit à petit, en faisant de belles ventes, en donnant des coups de marteau impres-
sionnants... Les Lyonnais devraient bien ne pas oublier que Lyon est la seconde
ville de France!
                                                                      M. B.