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                           MINIMES                       425
  d'y pouvoir mûrement délibérer par Conseil, ce qu'ils
  n'ont fait, et rien n'a été parlé davantage.
      « En l'année 1639, les Messieurs de Saint-Just pre-
  nant depuis quelques années la coutume de nous prier
  d'aller attendre la procession du Saint-Sacrement, il fut
  délibéré par un acte capitulaire qu'on ne sortirait point
  cette année-là de la porte de notre église, ni en allant
  ni au retour de la procession., afin que les dits Messieurs
  de Saint-Just ne pussent tirer aucune conséquence pour
  l'avenir.                             •'
     « Depuis, les Messieurs de Saint-Just ont prétendu que
  nous soyons tenus d'assister à la procession du Saint-
  Sacrement comme il se voit par leur sommation, sur
  quoy le Chapitre considérant qu'ils ne demandent pas
  seulement de les aller recevoir à la Croix de Colle, mais
 encore de les accompagner à Saint-Irénée hors la ville,
 ce qui serait ouvertement contre nos privilèges, on a
 conclu de ne point assister à la dite procession, les dits
 sieurs n'en firent aucune poursuite, mais cessèrent de
 venir en procession en notre église.
     « En 1645, la sécheresse étant extraordinaire, on fit
 une procession générale le jour de Saint-Laurent, où
 furent portées les reliques de chaque église ; auparavant
 la dite procession, le sous-maître de Saint-Just nous vint
 prier de la part de leur chapitre de les accompagner
jusques en l'église de Lyon et au retour. Notre proces-
 sion fut prendre celle de Messieurs de Saint-Just en leur
 église et l'accompagna aussi au retour jusques au-devant
de l'entrée d'icelle. »
    Au sein de la paix la plus solide en apparences, les
germes de lutte fermentaient sourdement et la guerre
éclatait de nouveau, au moment où elle paraissait éteinte
pour de longues années.