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426                        MINIMES

   Là seconde moitié du rra m B siècle fut presque entière-
ment remplie par un procès au sujet des droits de directe
 et de censive, que les Chanoines prétendaient avoir sur
le clos des Minimes. Le relevé de toutes lès pièces de ces
inextricables débats serait d'une longueur fastidieuse.
Quelle quantité depapier ne couvrent pas lès gens de loi
dans une instance qui se prolonge pendant trente ans!
Mémoires, procès-verbaux, rapports d'experts, inventai-
res de productions, quittances, requêtes, assignations
etc. etc. forment le volumineux dossier de cette obscure
affaire, dans laquelle les chanoines de Saint-Jean se
trouvèrent co-partiés avec le chapitre de Sâint-Just. Lès
juges ne pouvant sortir de ce dédale, un accommodement
assoupit à la fin le désaccord et treize livrés de pension
an^elle acquittèrent les redevances dues à la collégiale.
   A iâ suite de cet arrangement, la trêve, sans être Une
paix complété et définitive, n'eut pals une trop courte diirée.
La q'uèréllefut seulement reprise en 1770; il rie s'agissait
plus alors des prétentions seigneuriales dés Chanoines
sur le clos du monastère, niais sur Une de ses propriétés
située a Sâintè-Foy-les-Lyon. La révolution interrompit
l'affaire, pendante â la sénéchaussée; en dépouillant les
plaideurs de leurs bïèàè, elle enleva la causé du débat
 qui les divisait. (1)
    Le dernier acte de cette juridiction tracassière et im-
pitoyable, dont lés Minimes eurent perpétuellement à
 souffrir, fut dirigé contre le maître maçon du couvent.
 Jacquier (c'était le nom de l'ouvrier), fut condamné â
 trente livres d'amende pour avoir continué des coiistruc-



  (1) Arch. départ. Fonds des Minimes -- H. 371. — Liasse de dp
cuments.