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CHRONIQUE LOCALE 4iS loureuses de la cité, mais la place nous a manqué pour enre- gistrer notre long nécrologe. Aujourd'hui, qu'on nous per- mette d'y revenir. La Revue a le culte des morts et en groupant les décès de ces deux mois, nous citerons : M. l'abbé Vincent, ancien recteur de l'Académie de Lyon, inspecteur général de l'Instruction primaire, officier dé la Légion d'honneur, mort à Pélussin, son pays natal, non dans sa 84* année, comme on l'a dit par erreur, mais dans sa 81* année ; il était né en 1796 ; Georges Debombourg, archéologue, un de nos plus zélés collaborateurs, dont nous insérions les travaux quand la mort l'a frappé et à qui nous consacrerons une notice dans un de nos plus prochains numéros ; M. Binet des Roys, le fondateur de« la grande maison de santé de Champvert, homme antique par le caractère et la vertu, administrateur habile autant que modeste ; un des types les plus accomplis du caractère lyonnais ; Jean-Georges Hoffet, ancien ministre du saint Evangile, officier de l'instruction publique , chef d'institution, un des fondateurs de la Société nationale d'Education, auteur d'ou- vrages élémentaires pour les Ecoles; né à Strasbourg en 1803, mais habitant Lyon depuis 1827, décédé dans notre ville le 22 avril. Ce fut lui qui, en 1848, protégea les Frères de la Doctrine chrétienne, à la Croix - Rousse, contre une foule furieuse qui les menaçait, et, trait qui l'honore encore plus, tandis qu'une partie de la population, en 1870, fuyait Lyon, à l'approche des Prussiens, lui, retiré avec sa famille dans sa maison de campagne, en Suisse, dans le can- ton de Vaud, quitta sa retraite à la nouvelle que l'ennemi marchait sur nous, accourut s'enfermer dans sa ville d'adop- tion et déclara que si son âge et ses infirmités ne lui permet- taient pas de prendre part à la lutte, sa qualité de pasteur et Sa connaissance de la langue allemande lui permettraient, du moins, de s'interposer avec énergie entre les assiégés et les envahisseurs. Aussitôt l'armistice signé, le digne vieillard retourna auprès des siens, non pour se reposer, mais pour prodiguer-ses soins et ses secours aux malheureux internés de l'armée française. Que ce souvenir reste dans nos cœurs. Un mois avant sa mort,, il avait reçu de l'Institut le prix Halphen, pour services éminents rendus à l'Enseignement primaire ; Amédée Pommier, chevalier de la Légion d'honneur, né à Lyon le 20 juillet 1804, dont nous annoncions, dans notre dernier numéro, un volume de poésies consacrées à l'épouse chérie qu'il venait de perdre ; mort de chagrin à Paris; M. Mestre, bibliophile, neveu de M. Cailhava, décédé à Lyon, pendant que nous imprimions ia biographie de son oncle ;