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270                       ORIGINES
   Vannour, Vanner es (vannier). Laurent li vannour, 1320;
Jean li vannour, 1320.
   Vignobieau (vigneron). Jaquet lo vignobleau de Chaponnay,
1363; Guilaume de la Croix, vignobleau, 1350; Garbillon
lo vignobleau, 1363.


      Noms lyonnais dérivant de la nature en général.

   Il est évident, sans que l'histoire en fasse mention,
que l'adjonction d'un qualificatif quelconque aux noms
de baptême doit son origine à un besoin immédiat, celui
de distinguer les Jean, les Pierre, les Etienne d'un même
groupe d'hommes. Or, ce besoin immédiat, nous le trou-
vons dans les croisades. D'après l'histoire, un million
d'hommes se croisa après le concile de Clermont (1095).
Ces premiers croisés, partis sous le commandement de
Gauthier sans avoir, de Pierre YHermite et du prêtre
allemand Gotteschalck, périrent misérablement en Hon-
grie et eh Thrace et surtout dans la plaine de Nicée où
les seconds Croisés se servirent de leurs ossements pour
fortifier leur camp. En 1096, les chevaliers français et
allemands se mirent en route, accompagnés de 600 mille
fantassins. La France fournit encore un énorme contin-
gent à la troisième croisade, de concert avec les Anglais
(1147).
  Le besoin, pour les chefs subalternes, de connaître leurs
hommes, a donné naissance à ces qualificatifs ajoutés aux
noms de Jean, Pierre et Etienne, afin de les distinguer
de nombreux homonymes du même groupe. De là ces
appellations prises un peu hâtivement et partout ; les
eaux, les arbres, les animaux, les accidents du sol for-
mèrent une nouvelle catégorie de noms, dont les tableaux
suivant montreront l'utilité onomastique.