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                             MINIMES                          253

  salut sur une dernière chance. Charles IX était alors à
 Lyon et travaillait à réparer les maux causés par l'in-
 vasion protestante. Le Chapitre espéra obtenir du roi ce
 qu'il n'osait plus solliciter du gouverneur. Les ruines du
 bourg de Saint-Just, que le prince a visitées, montrent
 assez la grandeur du désastre qui a frappé les plus riches
 comme les plus pauvres de ses habitants. Avec quelle
 adresse les chanoines exposent les maux qu'ils ont sup-
 portés et le dénùment dans lequel ils sont plongés ! Des
 sujets aussi fidèles et aussi durement éprouvés ne peuvent
 essuyer un refus.
   « Les Obéancier, Chanoines et Chapitre de l'Eglise collé-
giale de Saint-Just sur les Lyon, vous supplient humblement
comme ils vous ont ci-devant remontré que au moien des
troubles leur Eglize, Cloistre, maisons d'habitation et tout le
bourg de Saint-Just aye esté ruyné et desmolly, jusques aux
fondements, les ornements de leur Eglize, reliquaires,
meubles, papiers, terriers et renseignements perdus, et ce
tellement qu'ils n'ont moien eux remettre et approprier pour
continuer le service divin »

   Après avoir sollicité d'être déchargés pendant deux ans
des subventions ordinaires et d'aliéner trois cents livres
de revenus pour les constructions qu'ils se proposent
d'entreprendre, ils en viennent à l'objet principal de leur
requête :

        « Et parce que depuis la venue de Mgr. le Maréchal de
Vieilleville, les suppliants auroient continué le service divin,
la parole de Dieu, le saint Sacrement à leurs paroissiens en.
un lieu aytant aux frères Minimes estant dans la paroisse de
Saint Just et par permission jusqu'à la Saint-Jean, passé
lequel jour les frères Minimes se vantent de fermer leur porte
aux dicts suppliants, aussy ce considéré et que dans la dite
paroisse il n'y a aucun aultre lieu auquel on puisse faire le




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