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334 LA VIE DE SAINT ENNEMOND lui envoyant cependant une grosse somme d'argent pour délivrer les prisonniers qu'avait fait Gondebaud, roi des Bourguignons. Saint Etienne, son successeur, fut aussi un véritable apôtre et convertit le9 Ariens, dont la secte était encore nombreuse. Avite, évêque de Vienne , l'aida dans son apostolat ; Gondebaud abjura ses erreurs entre ses mains, en secret, mais sans avoir le courage de les renier publi- quement à l'heure suprême de sa mort. Saint Viventiole ou Juventiole, lié aussi d'amitié avec saint Avite, évêque de Vienne, se consacra également au maintien des vraies doctrines de l'Eglise. — Il assista au concile d'Agaune, sous Sigismond, roi des Bourguignons; il convoqua avec saint Avite , celui d'Epaône , si célèbre dans l'histoire de l'Eglise et en tint un, à Lyon , où il fulmina contre Etienne qui avait contracté un mariage incestueux. A saint Viventiole succéda saint Loup que nous ren- controns , en 538, au troisième concile d'Orléans, et y siège comme « Métropolitain de l'église de Lyon. » Puis, viennent Licontius ou Léonce qui ne siège que deux ans et saint Sacerdos si célèbre par son inépuisable charité. Childebert, plein d'estime pour sa vertu et sa piété, l'aida avec la reine Ultrogothe dans ses bonnes œuvres, et il fonda plusieurs hospices à Lyon. (1) (1) On attribue aussi à saint Sacerdos la fondation le l'église collégiale de Saint-Paul et de celle de Saint-Georges, placée d'abord sous le vocable de Sainte-Eulalieet jointe à un monas- tère de religieuses. A ce moment la vie commune que plusieurs évoques de France avaient adoptée fut prescrite par les canons du concile d'Aix-la-Chapelle. Déjà avant la guerre des Visigoths, les clercs