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-A DES NOMS DE FAMILLE »U LYONNAIS 87 signés par le nom de leur seigneurie. Contrairement à l'usage qui avait existé à Rome, où les terres recevaient les noms des personnes qui les possédaient, (fundus Cor- nelianus, fundus Sempronius) ces noms furent presque toujours emprunte's, en France, à des villages ou à de vastes domaines. Néanmoins, on trouve épars çà et là des noms de localités qui ont gardé le nom de leurs possesseurs primitifs comme Ainfreville, domaine d'Am- fredus; Latiniacus, domaine*deLatinus(Lagnieu), Cha-'- teaubriant (Castellum Briantii) Chateauroux (Castellum Rudulphi) etc. Voici quelques noms des premières famil- les nobles du département du Rhône, à la fin du x° siècle et le premier quart du xie : Robert de Mont-d'Or 990. Josbert de Sainte-Consorce 990. Umfred d'Oingt 1000. Girin de Dardilly 1010. Hugues de Sivrieux 1011. Aymin de Montessuy (à Marcilly) 1025. Chronologiquement parlant, c'est dans les villes ita- liennes que l'on voit apparaître les premiers noms de famille. On en rencontre à Venise dans les premières années du xi° siècle et bientôt après à Milan, à Rome, à Florence, de même en Espagne ; sur les bord du Rhin, à Cologne, à Bâle, les noms de famille ne furent employés que dans les xnr3 et xrve siècles. La petite ville de Jever dans le grand duché d'Oldembourg n'avait pas encore des noms de famille en 1826. Puis viennent la Pologne, le Danemark et la Suède ; ainsi Gustave Wasa, né en 1496, étais fils d'Eric Johen- son qui avait pour père Hans Christersson. La Russie paraîtavoirété le dernier état de l'Europe qui ait adopté l'hérédité des noms, jusqu'en 1584, on comptait beaucoup