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384 BIBLIOGRAPHIE. En parlant de tableaux de genre, M. Véron salue ceux de Compte-Calix, un des maîtres lyonnais. .— « Compte-Calix, écrit-il, dans ses trois spiri- « tuelles toiles ne cesse de prouver, comme dans les prê- te cédentes, qu'il est le maître fin et délicat de ce joli « genre. Il ne vieillit pas ! » Enfin, dans cet ouvrage consacré aux arts d'Apelles et de Phidias,il estquestionde 318 peintres et sculpteurs. Par- mi les articles qui m'ont plu davantage se trouvent ceux qui regardent Horace Vernet, Hippolyte Bellanger, Ingres, Paul Delaroche, Eugène Delacroix, Decamps, Hébert, Gustave Doré, etc. et les paysagistes Corot, Mil- let, Gleyre, Diaz, Daubigny, et nos dauphinois Achà rd, d'Apvril, etc., etc. Je terminerai ces citations par celle d'une touchante histoire qui intéressera assurément ; elle se trouve dans les pages où M. Véron témoigne d'un culte pieux pour son illustre maître, Eugène Delacroix, qui fut un martyr de l'art : « Lutteur infatigable, ce peintre de génie de la gran- « de famille des Tintoret, des Rubens et desVéronèse, « lutta jusqu'à la dernière heure et voulut mourir sur « la brèche. Quinze ou vingt jours avant sa mort, j'ai— « lais, comme auxiliaire dévoué à sa cause, frapper à « sa porte, rue Fuztemberg ; elle était expressément con- « damnée, me dit la bonne vieille gouvernante : n'impor- te te, je lui fis passer le mot d'ordre contre rennemi com- « mun. J'entendis une voix étouffée m'appelant de « l'atelier: ( « Entrez ! entrez ! » Je vis alors le grand peintre enve- « loppé de couvertures et peignant encore ses chers « sujets d'histoire sur des toiles réduites. « Eh bien ! me