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BIBLIOGRAPHIE. 381 est un véritable musée, où l'on voit, tour à tour, les tableaux les plus divers et les aperçus les plus lumineux, sur des hommes portant presque tous de beaux noms, dans les différents genres de l'art. J'ai remarqué en outre une grande impartialité, toujours courtoise, mais franclie et loyale, dans les jugements de M. Véron ; la sûreté d'un coup-d'œil exercé, la délicatesse de l'esthé- tique se révèlent à chaque page de son livre. Je pense vous faire plaisir, amis lecteurs, en met- tant sous vos yeux quelques passages concernant les ar- tistes qui appartiennent à votre sol lyonnais et qui en sont Thonneur et la gloire. Hippolyle et Paul Flandrin sont ainsi appréciés par M. Véron : — « Le Jules Romain du Raphaël français Ingres est « sans contredit Hippolyte Flandrin : l'œuvre de ce « peintre mystique est considérable, notamment par les « belles fresques de Saint-Germain et de Saint-Vincent- « de-Paul. « Autant son maître Ingres est grec et païen au premier « chef, autant Flandrin est mystique et même chrétien. « Le naïf et croyant Hippolyte Flandrin évoque sincère- « ment la foi et la piété du moyen-âge ; cette âme douce « et croyante a quelque chose d