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                       POÉSIE


     LES DESTINÉES DE LA FRANGE


 Ils ont dit : a Elle meurt, notre fière rivale,
 Le sceptre échappe enfin à ses débiles bras ;
 Vers sa tombe l'entraîne une force fatale :
 Encore un jour. . » Erreur : La France ne meurt pas.
Si dans un jour de deuil, de honte, de souffrance,
Elle a subi la loi de l'Allemand vainqueur,
Fière, et pleine d'espoir, elle attend en silence
Le jour qui lui rendra sa gloire et sa splendeur.
Sous ses efforts vaillants, continus, sans relâche,
Les milliards perdus reviennent au bercail,
Avec calme et courage accomplissant sa tâche,
Elle a compris la loi sublime du travail.
De fusils, de canons ses arsenaux s'emplissent,
Ses enfants, tour à tour, au combat sont formés;
Ses routes et ses forts se tracent, se bâtissent,
Ses régiments sont prêts, ses bastions armés.
' Pourtant tous ses obus, tous ses engins de guerre,
  Peut-être, deviendront inutiles un jour ;
  Alors que s'unissant, les peuples de la terre
  Serreront le lien d'un fraternel amour.
Ah 1 sans doute ! il est beau, dans la mêlée horrible,
A l'affreuse lueur des canons ennemis,
De s'élancer au feu, souriant, invincible,
Pour planter son drapeau sur le terrain conquis.