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138 BIBLIOGRAPHIE. ques échantillons (1). C'est là une supposition toute gra- tuite, aussi difficile à contester qu'à prouver. On sait du moins d'une manière certaine, que dès les premières années du règne de Henri II, Lyon possédait une fabrique de faïence, et qu'en 1556, le Consulat accordait des pri- vilèges à ungênois, Sébastien Griffo, qui voulait exploiter à demeure l'industrie de la faïence dans notre ville. On sait aussi qu'en 1574 (2), deux Italiens de Faenza établi- rent une autre fabrique, et que l'un d'eux avait travaillé chez un nommé Jean-François de Pezaro, lequel avait fabriqué la faïence à Lyon, plus de vingt ans auparavant, c'est-à -dire vers 1554. A partir de cette date, on peut suivre la marche de cette industrie jusqu'à la fin du der- nier siècle, à l'aide des documents recueillis par M. Rolle, ancien archiviste de la ville, actuellement archiviste des hospices, et qu'il a publiés, soit dans l'inventaire des archives municipales, soit dans une étude substantielle et instructive, insérée dans la Revue du Lyonnais, (1865, 2e série, tome XXXI, p. 277 et seqq). Je signale cet intéressant travail, tout à la fois, parce que, étant ce qu'il y a de plus complet sur l'histoire de la faïencerie lyonnaise, il est indispensable à quiconque entreprend d'étudier cette matière, et aussi parce qu'il est demeuré inconnu à M. Edmond Michel, qui ne le cite que (1) Nous aurions aimé voir M. Miehel citer et apprécier comme il le mérite le splendide volume de MM. C. Savy et L. Sarcey, Lyon» 1873, in-fol. avec 16 planches de toute beauté. Ce précieux volume est un peu cher, il est vrai, mais ce n'est point une raison pour qu'on le passe sous silence. (2) Une délibération consulaire, reproduite par M. Rolle, fixe à cette année cette partièularité que M. dé la Perrière avait attribuée au règne d'Henri II, mais qu'il n'était pas difficile de reporter à celui d'Henri III, comme l'a fait M. Darcel, cité par M. Michel, et comme je l'avais fait moi-même dans la Revue (2« série, tome XXXI, page 258.)