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BIBLIOGRAPHIE. 139 d'après M. Jacquemart. L'auteur omet.aussi,à propos de l'o- pinion de M.Dammin,sur la non-existence de la faïencerie lyonnaise avant le xvme siècle, il omet d'examiner l'ab- sence de documents signalée par M. Rolle pendant le xvn e siècle, et qui tendrait à prouver une interruption dans notre fabrication. N'est-il pas vraiment extraordi- naire que M. Edmond Michel, connaissant l'existence de l'étude de M. Rolle, n'ait pu se la procurer? Notre Revue du Lyonnais serait-elle donc moins explorée que les pla- teaux et les lacs de l'Afrique centrale? Quant aux spécimens de faïence signalés dans cet essai, il n'en est qu'un seul incontestablement lyonnais, les autres sont supposés tels par M. Edmond Michel, sim- plement parce qu'ils ont été trouvés, deux du moins, dans nos environs, et qu'ils paraissent se rapporter comme style aux caractères que M. Darcel attribue très-hypo- thétiquement à notre faïence. Tout cela, on le voit, ne présente pas un degré de certitude suffisante, pour per- mettre d'établir les caractères distinctifs de l'art lyon- nais dans ce genre d'industrie. II faut d'abord s'appliquer à recueillir un bien plus grand nombre d'échantillons pouvant être réputés lyonnais. Les éléments de proba- bilités sont la présence d'armoiries lyonnaises , ou la découverte de pièces de vaisselle dans des dépôts ou l'on peut croire qu'elles ont été conservées dès leur origine. Dans ce nombre, je puis citer un bassin d'aiguière, aux armes d'un Villars , archevêque de Vienne au commen- cement du xviie siècle, des plats longs, dont l'un, cité par M. Edmond Michel, porte le blason des Gallier et l'autre celui des Lacroix-Laval; des vases d'apothicaires., existant dans nos pharmacies hospitalières; des pots à fleurs;arti- ficielles, des carreaux qui servaient de revêtement à l'au- tel de Saint-Ennemond, dans la crypte de Saint-Nizier,