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so CAILHAVA Bel ombrage, Séjour gracieux, En soupirant, je te fais mes adieux. De te revoir nous gardons l'espérance ; Nous reviendrons tous ici, crois-le bien. Pour l'amitié, la p i e et la bombance Est-il séjour plus gentil que le tien ? Puisque aujourd'hui, mes amis, l'on enterre Tous les plaisirs que l'on goûte en ces lieux, Deux médecins sont chose nécessaire ; L'enterrement ne s'en fera que mieux. (1) La terre meurt; 'mais elle ressuscite ; Que n'en est-il de même des humains ? Le vrai motif se devine de suite La terre, amis, n'a pas de médecins. Cette campagne est vraiment merveilleuse ! Que l'air est pur, que le jardin est beau ! Mais une chose est pourtant ennuyeuse, C'est qu'un buveur y voit beaucoup trop d'eau. Je ne crains pas l'eau dans une rivière, v Dans un pays d'arbres bien ombragé, Mais son aspect dans le fond de mon verre Suffirait seul pour me rendre enragé. Il est encore une bonne eau que j'aime, La seule, amis, dont je fasse grand cas, Je vous le dis, c'est l'onde du baptême, Qui purifie et que l'on ne boit pas. (1) Quel était le second médecin, convive de ce dernier dîner ?