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                    ÉTUDE sim   L'AFRICAINE.                 339

   Je me permettrai pourtant de trouver que, dans cet acte,
il y a un abus des mouvements lents: le duo qui est un peu
animé se perd dans un océan d'adagios ; aussi les huit me-
sures que les chanteurs disent un peu plus vite sont un vé-
ritable soulagement pour l'auditeur. N'y aurait-il pas une pe-
tite coupure à faire la-dedans, ou un conseil à donner aux
chanteurs qui s'endorment dans leur délire?
   Parlerons-nous du duo du dernier acte? c'est un peu du
remplissage, à mon avis. J'en excepte pourtant une phrase
qui module très-heureusement sur ces paroles : Et pourtant,
il t'aime toujours !
   L'opéra se termine par la grande scène du mancenillier
qui, après avoir été le triomphe de MUeSax, a été surtout
celui de Mme Meillet, dont le talent est arrivé, on peut le dire,
à la perfection.
   J'allais oublier la fameuse ritournelle quidonneàf orchestre
etason,ehef, M, Luigini, l'occasion de recevoir une ovation
qu'ils mériteraient tout le long d'un ouvrage étudié avec
tant de soin.
                                       Emile GUIMET.