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Le grand maistre des ports auecque tous les gardes
Munis de corcelets, espieux et lialebardes,
Et ceux du Bourgchanin alliés avec eux,
Combattoyent vaillamment, e t , la porte saisie ,
Ne furent partisans de la mutinerie ,
Ainçois proche du pont combattoyent courageux.

Gomme la populace est soudain animée,.
Elle est en un moment abattue et domptée,
Cognoissant à loisir son vice et son erreur;
ïoutainsy qu'un torrent débordé par la- pluye,
Ruyne tout un pays en sa propre furie,
Tout de mesme est un peuple estant en sa fureur.

Ce feu du tout esterai, et calmé cet orage,
La tourbe ayant changé en douceur ceste rage,
Comme un loup prisonnier, on la voit filer doux.
Le preuost de l'hostel mandé du roy arriue
Qui faict bien estonner ceste race craintiue,
Ayant tout à loisir appaisé son courroux.

 Comme juge équitable enuers telles canailles,
 H en iuge plusieurs à passer aux pendailles :
 Le reste se sauua ça et là en exil.
 Pour deschasser le mal et garder la police,
 Il faut des vicieux faire bonne justice^
 Surtout des boutefeux qui donnent le fusil.

 Par le seur entretien de Themis équitable
 Astrée nous promet un bonheur perdurable.
 L'Estat ne peut durer estant sans bonnes lois :
 Par elles se eonserue un royal diadème,
 Et comme des vertus la vertu plus suprême ,
 Elle est tout le bonheur des princes et des roys.

 Le peuple bien souvent se rend par trop facile
 A croire un fol conseil, et d'un cœur mal habile,
 Il cherche au desespoir son plus certain appuy,
 Et sauouranl les fruits de sa propre folie ,
 Souvent il s'y ruine ou il y perd la vie.
 Le fol profite au sage , et n'apprend rien de luyf