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                              3(>9
une idée de Jlerschell, se eomliiuant en lui avec les ré-
sultats chimiques de P,avy, lui suggérait une théorie nou-
velle de la formation de la t e n e . Cette théorie à été lu-
cidement exposée dans cette Revue même des Deux Mon-
des, en juillet i833. On y peut prendre une idée de la
manière de ce vaste et libre esprit : l'hypothèse antique,
retrouvée dans sa grandeur; l'hypothèse à ]a façon presque
des Thaïes et des Démocrite, mais portant sur des faits qui
ont la rigueur inoderne.
    Après avoir tant fait, tant pensé, sans parler des in-
quiétudes perpétuelles du dedans qu'il se suscitait, on con-
çoit qu'à soixante et un ans, M. Ampère, dans toute la
force et le zèle de l'intelligence, eût usé un corps trop fai-
ble. Parti pour sa tournée d'inspeçteur-général, il se trou-
va malade dès Roanne; sa poitrine, sept ans auparayant,
apaisée par l'air du midi, s'irritait cette fois davantage ; il
voulut continuer. Arrivé à Marseille, et ne pouvant plus
aller absolument, il fut soigné dans le collège, et ou espé-
rait prolonger une amélioration légère, lorsqu'une fièvre
Subite au cerveau l'emporta, le 10 juin 1836, à cinq heu-
res du matin, entouré et soigné par tous avec un respect
filial, mais en réalité loin des siens, loin d'un fils.
    Il resterait peut-être à varier, à égayer décemment ce por-
trait, et quelques-unes de ces naïvetés nombreuses et bien
CQnnus, qui cqmpospnt, autour du nom de l'illustre savant,
une sorte de légende courante, comme les bpns mots ma-
ljçjeux autour du nom de M. de Talleyrand : 1$. Ampère,
ayec des différences d'originalité, irait n^lurejjçtnent
s'asseoir entre la Çondaçftine 'jsqn,e-
re-ns pas. $[, Ampère savait fliieux Jes choses de la najn^e
 et de l'univers qup «elle des boffi^ies et 4 e l a ftpcjjété. Jl