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360 Modérez-vous sur les choses indifférentes de la vie, et vous parviendrez à être modéré sur les choses importantes—» Et pour conclusion final : « Ceux qui nous connaîtraient bien comprendraient la raison des inconsé- quences de Jean-Jacques Rousseau. » M. Ampère ne retourna pas à Lyon : il resta à Paris, plus actif d'idées et de sentiments que jamais. Il se remaria au mois de juillet même de cette année : ce second ma- riage lui donna une fille. Cette lettre de M. Ballanche, au reste , sera la dernière pièce confidentielle que nous nous permettrons: elle termine pour nous la jeunesse de M. Ampère. En avançant dans le récit d'une vie, ces sortes de confidences, moins essentielles, moins gracieuses, nous semblent aussi moins permises. La pudeur de l'homme mûr a quelque chose de plus inviolable, et c'est le travail surtout qui marque le milieu de la journée. Dans le récit d'une vie comme dans la vie même, les sentiments émus, cette brise du matin, ne reparaissent convenablement qu'au soir. Quoiqu'il en ait dit dans la note citée plus haut, M. Am- père , si fortement occupé de métaphysique, ne s'y li- vrait pas exclusivement. Les mathématiques et les sciences physiques ne cessaient de partager son zèle. Six mémoires sur différents sujets de mathématiques, insérés tant dans le Journal de ïEcole polytechnique, que dans le Receuil de l'Institut (des savants étrangers), déterminèrent le choix que fit de lui, en 181 ly, l'Académie des Sciences pour remplacer M. Bossut. Nommé secrétaire du Bureau con- sultatif des Arts et Métiers (mars 1806), il servait assi- dûment les travaux de ce comité, et ne devint secrétaire honoraire que lorsqu'il eut donné sa démission en faveur