page suivante »
278 de ma part ; et vous avez daigné m'avertir d'avoir un soin plein de sollicitude et de remédier à la négligence manifeste que l'on avait apportée dans l'administration de la susdite église, puis d'éviter à l'avenir des maux pareils. Celte église, en effet, était délaissée en beaucoup de choses, à l'intérieur et à l'extérieur, dans les offices comme dans les édifices, et dans les autres ministères ecclésiastiques. « Apprenez donc ce q u e , m o i , votre humble serviteur, j'ai fait, avec le secours de Dieu et le v ô t r e , pour après avoir pris possession de celte église ; car le seigneur lout-puissant qui lit dans les consciences m'est témoin que, si je vous confie ce que je vais d i r e , ce n'est pas dans l'intention de me voir élevé plus haut ; je n'ai point non plus arrangé dans ma pen- sée quelqu'autre chose de semblable pour m'en faire une oc- casion d'agrandissement, et ce n'est pas dans cette vue que je vous parle ; car tous les jours je me vois près de quitter le monde à cause de mon infirmité, et je suis sans cesse dans l'attente de la mort. Le motif qui me pousse à vous exposer tout c e c i , c'est afin que ces détails ^ parvenus à vos oreilles bienveillantes et accueillies par vous d'un regard de clémence, si j'ai fait quelque chose de bien et selon vos désirs, cela ne vienne point à tomber ou à périr après ma mort. Enfin, d e - puis q u e , d'après votre o r d r e , je me suis chargé de la sus- dite église, j'ai mis tous mes soins , autant que me le per- mettait mon peu de forces, à lui procurer des clercs officiaux, comme la plupart de ceux qu'elle possède déjà , grâce à Dieu. Aussi, dans votre piété bienveillante , avez-vous jugé à propos de m'accorder, d'après ma d e m a n d e , les revenus dont avait joui autrefois l'église lugdunaise, d'où il est arrivé, avec le se- cours du Seigneur et par votre faveur, que la psalmodie a pu se rétablir dans l'église de Lugdunum , en sorte que , suivant nos forces et selon le rit du sacré palais , tout ce que réclame l'ordre du service divin paraît être entièrement accompli. Car j'ai des écoles de chant dans lesquelles se trouvent un certain nombre de chantres assez habiles pour être même en état