page suivante »
Sibltogmpljie Ctjomtaw* M. DE LA MENNAIS, M. COMBALOT ET M. GOUDARD. PREMIÈRE LETTRE A M. L'ABBÉ COMBALOT, PAR M. L'ABBÉ GOUDARDj Lyon, i n - 8 , chez M me Durral. Nous ne voulons point entamer ici une discussion théologique, ni aborder l'examen des causes et des livres qui ont amené la publication du volume de M. l'abbé Goudard, prêtre du diocèse de Grenoble, Tout le inonde sait com- ment un grand penseur, un sublime écrivain , a été brutalement frappé et atteint par des persécutions peu généreuses, pour ne rien dire de plus. Oh ! qu'elle a dû souffrir l'à me ardente du prêtre breton, losqu'uïr désert s'est fait autour de lui, et que ceux qui avaient été ses familiers, ses disciples, lui ont jeté pour toute reconnaissance des paroles amères et platement insul- tantes ! Un livre de belle et haute poésie , éclos sous la fièvre des journées d'avril, fut assailli par une dixaine de brochures, toutes parfaitement ou j bliées à l'heure qu'il est. Les Affaires de Rome ont amassé aussi l'orage sur la tête de M. de La Mennais, et M. l'abbé Combalot n'a pas craint de fulminer deux virulentes brochures, dans lesquelles- on ne sait ce qu'il faut admirer le plus, du manque de logique, ou de la grossièreté et de l'im- pudeur. Toujours il fut, toujours il sera permis de réfuter un livre que l'on croit dangereux, mais rien ne saurait dispenser de l'urbanité dans les formes, de l'exactitude dans les citations, de la charité dans l'examen des motifs qui font parler un écrivain. Que sera-ce quand on se sera glorifié d'une illustre amitié, et qu'on en aura joui pendant dix ans? Les deux Lettres de M. l'abbé Combalot à M. de La Mennais ont réussi au- près de certains lecteurs haineux et irréfléchis, qui n'ont pas lu et qui ne