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•veulent pas lire les Affaires de Piome; nous savons de sincères, de trais ca-
 tholiques chez qui elles n'ont pu soulever que du dégoût.
    Ces deux Lettres de M. Combalot, voici qu'un prêtre vient les réfuter;
 mais celui-ci comme il presse son adversaire , comme il le jette au pied du
 mur, comme il lui fait crier merci ! Appelant à son secours tantôt une poi-
gnante ironie, tantôt une sévère et puissante logique, M. l'abbé Goudard
répond victorieusement à tous les petits sophismes, à toutes les ignobles
diatribes de M. Combalot, et cela sans être un aveugle partisan de M. de La
Mennais. La Lettre à M. l'abbe Combalot nous semble digne d'attention; elle
est écrite avec beaucoup de verve, et présente çà et là des aperçus neufs
et curieux. Sous ce rapport, ce ne sera pas tout-à-fait un livre de circons-
tance. M. Combalot, ou nous nous trompons fort, devra se repentir de son
incartade, car son adversaire lui inflige de rudes leçons. Voilà ce que c'est
que de chercher le scandale. Que peut y gagner la religion, et que revient-
il de ces insultes jetées à la face de M. de La Mennais?
   Il est, dans la Lettre de M. Goudard, un passage relatif aux ouvriers d«
Lyon et à la classe ouvrière en général. Ce passage , dont la force ne peut
être saisie, dont l'à-propos ne saurait être parfaitement compris que dans la
brochure même, nous semble contenir d'utiles vérités, et voilà pourquoi,
ne pouvant le citer , nous le recommandons à l'attention des lecteurs.




SAINT CYPRIEN, livre de l'Oraison Dominicale, traduit en français par
   M. F.-Z. Collombet; Lyon, 1837, Périsse; (tiré à 100 exemplaires).

   C'est encore une nouvelle publication de notre infatigable collaborateur et
ami. C'est encore un orateur sacré mis en lumière. Saint Cyprien est un
des Pères les plus éloquents de l'Eglise latine. Son livre sur le Pater noster
en fait foi. Cette belle et touchante pièce, qui, selon l'expression de Ter-
fullien , est un abrégé de tout l'Evangile , a inspiré d'admirables pages à
Montaigne et à Chateaubriand ; nous regrettons de ne pouvoir les citer ici»
M. Collombet arrive, après quatre traductions, dont plus d'une a vieilli; la
sienne se fait remarquer par une exactitude scrupuleuse à reproduire Iar
pensée-mère. C'est un grand mérite; c'est celui que devrait se proposer
tout traducteur.