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   V. Traité du Jubilé; etc.; Lyon, Ant. Beaujollin, 1667,
in-16.
   YI. Brieve et dévote histoire de l'Abbaye royale St-Martin de
l'hle-Barbe; Lyon , Matthieu Libéral, 1668, in-12. C'est en-
core un ouvrage contre Le Laboureur. Dans la Biogr. Univ,t
on donne faussement la date de 1664.
   VU. Traité des Usures contre certains zelez qui font courre
des écrits sur celte matière, qui ne servent qu'à mettre les cons-
ciences en scrupule; Lyon, Pierre Guillimin, 1674, in-12. Ce
petit traité contient des choses locales assez curieuses. J'en
extrairai quelques passages. «.. Les Prétendus réformés, qui
sont tolérés dans celte grande ville , avaient un lieu où ils
enterraient les corps de leurs morts contre les murailles du
cimetière de l'hôpital ; mais le lieu étant sans clôturé, les ha-
bilans d'alentour y allaient jeter leurs ordures ; pourquoi
est-ce que ces pauvres abusés par leur hérésie ne s'en plai-
gnaient pas ? La raison en est concluante : c'est qu'ils font
toujours leurs enterrements la nuit, et ne viennent jamais
le jour visiter leur sépulture, et étant opiniâtres en ce dérè-
glement , ils n'avaient garde de s'en plaindre, ni donner
ordre à demander justice de leurs plaintes. Ils firent clore ce
misérable lieu ,- mais on y remarque un accideDt étrange à
leur confusion ; car l'on voit en ce lieu-là où leurs corps sont
enterrés que l'herbe n'y croit, n'y paraît jamais ; il se faisait
tout de même lorsque le lieu était sans clôture, mais cela
pouvant arriver de l'injure du temps > on n'en pouvait tirer
aucune mauvaise conséquence , comme l'on fait maintenant ;
car, dans le cimetière des Huguenots, dit tout le monde
dans Lyon qui le visite souvent pour en voir la vérité, il
n'y avait jamais aucune sorte d'herbe. Le cimetière de l'hôpi^-
fal, où l'on enterre les Catholiques, qui est tout contre, la
muraille entre deux , est herbu quasi incontinent après que
les corps sont couverts de terre -, on le dit aux Prétendus,
et ils le savent, et ne peuvent interpréter cet accident extraor-