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   XV. La bibliothèque de Lyon possède une Chronique de la
très ancienne abbaye royalle d'Aisnay, sacré trophée des pre-
miers martyrs de Lyon; par le même auteur, in-folio de 176
pages, n° 877. Ce manuscrit, qui n'est pas de la main de La
Mure, s'étend jusques à Camille de Neufville. La diction est
surannée, diffuse, mais l'ouvrage n'en présente pas moins
un grand nombre de faits à recueillir. L'auteur emprunte
une grande partie de ses remarques à deux anciens ouvra-
ges sur l'abbaye d'Ainay. Le premier est un missel, im-
primé à la fin du XVe siècle, et qui est devenu très-rare ; le
second étaient un cartulaire, manuscrit précieux par son an-
tiquité, que nos historiens citent souvent, et qui, selon toute
apparence , n'existe plus aujourd'hui (1). Je ne pense pas
que, pour les premiers siècles, l'on doive s'en rapporter à
 La Mure.



                                 VIII.


                  PIERRE DE MARCA.

   Outre les auteurs dont je viens^de parler, le XYIIe siècle
fournit encore quelques écrivains qui approfondirent des
questions spéciales de notre histoire. C'est ainsi que Pierre de
Marca, docte et célèbre personnage, d'abord président du
parlement de Pau, ensuite archevêque de Toulouse, et mi-
nistre d'état à la cour de Louis XIII, éclairait, avec une érudi-
tion peu commune, ce qui regarde l'origine, l'ancienne posi-
tion de Lyon et la naissance de son église. La dissertation
De Primatu Lugdunensi et ceteris primatibus (2), peut se lire

  (1) Delandine, Manuscrits, tom. m, pag. 229.
  (2) Paris, Jean de Camusat et Pierre Le Petit, 1644, in-8°.