page suivante »
187 avec fruit, maintenant même que l'on ne s'inquiète guère de ces prééminences temporelles d'une église sur une autre église^ et que l'on veut avant tout autre éclat celui de la science unie à la vertu. L'Evangile de Jésus-Christ ne renferme rien qui ait pu apprendre aux successeurs des apôtres le secret d'ériger des principautés. Dans les Opuscules (1) de Pierre de Marca, publiés après sa mort, en 1681, par le savant Etienne Baluze, dont il avait été le bienfaiteur et le Mécène, on trouve une petite pièce in- titulée : Itinerarmm a Lutetia in Galliam Narbonensem, anno 1654, mense novembri. Le voyage dont il est question, est celui que Pierre de Marca fil de Paris en Languedoc, où il allait assister aux états qui se tenaient à Narbonne. Voici un passage qui concerne Lyon : Tandem sic Araris Rhodanique altabimur oris, Urbs ubi Lugduauin tollit iu aslra caput. Qui tenet autistes toto celebrem orbe cathedram Collegas lautis excipit officiis ; Et quem Palladias sacra ornât vitta Tolosœ , Et quem Monlalbani infula sacra tegit. Postridie incorruptœ exordia matris aguntur , Qua primum ille fuit festus in urbe dies. Rhelor ubi Augusti steterat dicturus ad aram, Nunc posita est Christo qua; fovet ara pios. Numinis auspiciis hic nos committimus undse, . Qua Rhodano placidas Sagona (2) miscet aquas. « Enfin nous arrivons sur les bords que baignent le Rhône et la Saône, et « où la cité de Lyon élève sa tèle jusqu'aux astres. Le prélat qui y occupe « un siège célèbre dans tout l'univers (3), nous reçut avec magnificence, moi (1) Opuscula Pétri de Marca Archiepiscopi Parisiensis; Paris, Fr. Muguet, 1681, in-8°. (2) Sagona, ou Sangona, ou Sauconna , nom gaulois de la Saône , d'où esl lena celui qu'elle porte aujourd'hui. Les Romains l'appelaient Arar. Arar, fuem Galli Sauconarn appelant. Amm. Marcellin. (3) Le cardinal Alphonse de Richelieu était alors archevêque de Lyon.