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162 si jeune dans ses inspirations ; plus loin enfin, ce sont le siècle de Louis XIV, le XVIÃIe siècle et l'âge actuel tra- duits par les édifices. — Je ne dirai rien de ces admirables maisons du XVIe siècle, ni de cette église au riche frontail, aux belles verrières peintes de Villefranche, rien de ces châteaux du moyen-âge semés dans la campagne de Lyon. La seconde capitale du royaume , avec son échelle graduée de monuments, où presque toutes les révolutions artielles, idée fixe et transition, viennent se formuler, Lyonrésume les études théoriques et pratiques de l'architecte. Elle offre surtout un avantage que nulle autre cité ne partage avec elle et qui est dû à sa position topographique. Au système monumental du Nord., affaibli déjà , ri est vrai, elle allie les caractères de l'archilectonique méridionale. Ainsi, Lyon possède des édi- fices qui semblent faits pour l'Italie, des édifices où la masse est sacrifiée aux détails et où des profils d'une incroyable pureté se groupent sur de grandes zones lisses, pauvres , souvent grossières d'ordonnance. Les Italiens s dans les XVe et XVIe siècles, se sont peu occupés des masses ; toute leur étude, tous leurs tours de force étaient dans les accessoires. Monuments austères de lignes , monuments gracieux, mo- numents larges de style, monuments mesquins, tout cela se trouve à Lyon; et puis ici les édifices se pressent, se heurtent; ils sont, pour ainsi parler, jetés les uns sur les autres, comme en Italie. — La place des Terreaux justifie mon assertion. — Ecole féconde pour les architectes et les paysagistes^ elle formera les uns avec son histoire de pierre, les autres avec ses sublimes alentours. Aussi Lyon, bien qu'on s'évertue à le nier en France, Lyon a des statuaires, des sculpteurs., des architectes, des ornemanistes, des pein- tres d'un grand talent. — Ces considérations générales nous conduisent à l'église paroissiale de Saint-Paul.