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gties que la nature et l'art ont pu lui opposer, il se forme,
en quelque sorte , un second cours dans les champs désolés
des communes de Vaux, "Villeurbanne et la Guillotière, y
interrompt souvent les communications , et menace sans
cesse l'existence de celte dernière commune , qu'il a détruite
plus d'une fois. Le nom de Brotteaux qu'a conservé sa plaine
septentrionale , atteste assez les fréquentes visites du fleuve ,
et devrait avertir les esprits inattentifs de ce qu'il peut faire
encore(1). »

  (1] « Il estimpossible de se dissimuler que les désastres, dans chacun de ces
débordements si malheureusement célèbres, auraient été bien plus affligeants
encore , si les eaux , dirigées par la pente insensible de la plaine, vers la
partie orientale du pont, n'avaient trouvé d'immenses issues sous les arches
auxiliaires qu'on y a ouvertes au delà du lit du fleuve, sur les terrains peu
élevés qui existaient en sa rive gauche.
       « Ce n'est donc pas sans de graves motifs que ces arches auxiliaires ont
    été établies, et que toujours elles ont été entretenues avec les mêmes soins
    que le reste du pont. La nécessité en était tellement sentie qu'après l'inon-
    dation de 1756 , les deux provinces du Lyonnais et du Dauphiné se con-
    certèrent pour ajouter le secours d'une arche de plus à celles qui avaient déjà
    rendu tant de services. Ces arches étaient au nombre de huit; on les porta à
    neuf; il n'y en a que huit sur le grand cours du fleuve.
       « Le temps , toujours fécond en lumières utiles , et avec lequel s'usent et
    disparaissent tôt ou tard toutes les préventions, toutes les erreurs ; le temps,
    bien loin de faire naîire des doutes sur la nécessité de cette garantie , n'a ré-
    vélé que la convenance d'y en ajouter d'autres, et d'étendre le bienfait à
    toute la plaine des Brotteaux. On parle depuis long-temps d'une nouvelle
    digue à établir en amont (1), d'un canal du déversement qui en tiendrait lieu,
    d'un canal de navigation qui pourrait concourir à une protection si néces-
    saire. On a même parlé d'encaisser le fleuve , dépense qu'on pourrait couvrir

      ( l ) S'il nous était permis de hasarder une opinion sur un sujet si important, mais si diffî-
:   elle T nous dirions qu'on pourrait former une digue de ceinture q u i , partant des approches de
    la place Louis XVI, en amont du pont Morand , suivrait le chemin du mont Saint-Bernard ,
    se prolongerait le long de la Tête-d'Or, au four à chaux qui est proche de la digue de ce
    n o m , puis au travers des communaux de, Villeurbanne, et de quelques propriétés particu-
    lières , se conduirait en ligne droite jusques à la rencontre du chemin de Vaux arec celui de
    R o u l e t , point insubmersible. Ces chemins seraient relevés convenablement.