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                          nécrologie.


                       AMPÈRE
                             (ANDRÉ-MARIE),                                   '

<      » E L'INSTITUT , MEMBRE DE LA LÉGION D'HONNEUR , INSPECTEUR-GÉNÉRAL

                                  DES ÉTUDES.                                ::




   Il est des noms qu'il suffit de prononcer pour éveiller l'idée
d'une grande illuslration, d'une supériorité qui honore un
peuple et une époque ; tel est le nom de M. Ampère que la
mort vient de frapper à l'âge de 61 ans. C'est à Marseille qu'a
succombé M. Ampère (1) ; il est mort loin de sa famille, mais
à ses derniers moments , il pouvait encore se faire illusion
et se croire au milieu des siens , dans l'infirmerie du collège
royal de Marseille , où il a rendu le dernier soupir, le 10 juin
1836.
   Le catarrhe qui le fatiguait depuis plusieurs années, q u i ,
en 1829, le força de chercher un remède à ses maux dans la
bienfaisante influence du climat d'Hyères , ce catarrhe a mis
fin à ses jours. A son récent passage a Avignon , il fut forcé de
s'arrêter et de demander les secours de l'art.
   Il continua sa roule jusqu'à Marseille avec des espérances
bien cruellement démenties. Cette perte a excité un deuil

  (1) Hélait né à I'oleyinieux , près de Lyon, eu 1775 , de Jean-Jacques
Ampère , notaire dans ce même village. Ce dernier vint s'établir à Lyon au
commencement de la Révolution , fut nommé juge-de-paix du canton de la
Halle-au-BIé, et devint une des victimes de la Terreur en décembre 1793,