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466 François-Nicolas COCHARD naquit le 20 janvier 1763 , à Vil- leurbanne , village du Dauphiné , voisin de Lyon. Son père , propriétaire aisé , exerçait les honorables fonctions du nota- riat. Il montra, dès sa première jeunesse , une vive ardeur pour l'étude ; et le croirait-on ? il dirigea cette ardeur vers l'art héraldique ; il cherchait, avec une infatigable sollicitude, à débrouiller les armoiries des anciennes maisons du Dau- phiné. Il avait à peine dix-huit ans , quand il mit au jour un Mémoire, intitulé Généalogies, qui fut inséré dans l'Etat de la noblesse pour 1782 , ainsi que dans le Traité des devises hé- raldiques par de Combles , 1783. Des lettres de félicitations lui furent adressées de haut lieu ; on l'y traitait, comme on pense bien , de M. de Cochard. On lui savait un gré infini d'avoir rehaussé d'antiques armoiries, etfait justice de blasons tout-à fait modernes. En poursuivant ses recherches , surtout dans le nobiliaire lyonnais, il eût pu fournir au sévère d'Hozier de redoutables documents. Pendant plusieurs années , il mena de front les études de l'art héraldique et celle de la jurisprudence. Il suivit l'école de droit de Grenoble , et fut reçu avocat. Peu de temps après, il acheta une charge de procureur 1 au bailliage de Vienne. Le frère de l'abbé Rozier fut au nombre de ses cliens ; et, quel- ques années après , il épousa la fille de celui-ci. En 1785 , il fut revêtu de la charge de procureur du roi, en la justice de Sainte-Colombe-lès Vienne , qu'il a exercée jus- qu'à la fin de 1790 : époque de la nouvelle organisation de l'ordre judiciaire. C'est en qualité de procureur du roi, qu'il convoqua les assemblées du canton de Sainte-Colombe, pour l'élection des citoyens qui devaient concourir à la nomina- tion des députés aux états-généraux. Avant cette époque, il avait inséré dans l'almanach du Dauphiné une Notice historique sur Vienne, et une Notice statistique sur les communes de Ses- suel et Chasse. Il publia à part, en 1792, un Précis sur l'effet des coutumes à l'égard de l'hypothèque. (Vienne, J. H. Labbe. 1792,in-8°).